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Le challenge "Skinny Tok" sur l'application TikTok.
Crédit : Nicolas TUCAT / AFP
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Une nouvelle tendance préoccupante émerge sur les réseaux sociaux, notamment sur TikTok : le "SkinnyTok", terme dérivé de "skinny", qui signifie "maigre" en français. Ce hashtag regroupe des milliers de vidéos glorifiant la minceur extrême. Le phénomène a pris une telle ampleur qu’il a suscité l’intervention du gouvernement français, qui a saisi l’Arcom ainsi que la Commission européenne.
"Ah, mais t'es pas moche ! T'es juste grosse", ou encore "Tu as mangé trois repas aujourd'hui… j’espère que ça aura valu la peine de gâcher ton été"... Sur ces vidéos, de jeunes influenceuses s’expriment face caméra avec des propos souvent culpabilisants, voire violents.
Pour renforcer ces messages, des images de mannequins très minces défilent, accompagnées d’injonctions à cesser de manger. Cette tendance fait ouvertement la promotion de la maigreur extrême, et par extension, des troubles du comportement alimentaire (TCA), tels que l’anorexie, la boulimie ou encore l’hyperphagie.
Clara, une adolescente de 15 ans, témoigne de l’impact de ce contenu sur sa santé. Elle a sombré dans l’anorexie à seulement 13 ans, alors qu’elle mesurait 1,52 m pour 50 kilos, un poids pourtant considéré comme normal. Elle témoigne pour Tous savoir sur, un podcast RTL : "Avec tout ce qu’il y a sur les réseaux, j’ai voulu faire un régime simplement parce que je n’ai jamais aimé mon corps". À 13 ans, elle sombre dans l’anorexie : "J’ai commencé à me restreindre, à ne pas beaucoup manger, à faire beaucoup de sport".
Elle dénonce aussi "les comptes pro ANA, les comptes pro anorexie", qui exposent des corps squelettiques : "On se compare forcément et on se dit qu’on n’est pas assez maigre". Aujourd’hui Clara va mieux mais alerte sur cette spirale dangereuse : "Personne ne marquera sur ta tombe que tu avais le ventre plat".
La psychiatre Camille Ringot dénonce quant à elle la glorification de "corps qu’on ne peut pas avoir dans la réalité en étant en bonne santé". Elle met en garde : "le fait d’avoir une exposition comme ça aux images" peut engendrer "de plus en plus d’insatisfactions corporelles chez des adolescents, principalement en quête d’identification", un terrain fertile au développement des TCA. L’Arcom a d’ailleurs ouvert un dossier au regard du "risque de santé publique" que représente ce type de contenu.
Mais TikTok n’est pas seul en cause. Sur Instagram, propriété de Meta, la recherche du mot-clé "Skinny" renvoie vers une page d’aide… facilement contournable, permettant d’accéder à des publications similaires.
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