Un trouble du comportement alimentaire (TCA) est une pratique alimentaire "anormale", associée à une grande souffrance psychique, qui s’installe durablement. Les conséquences pour la santé de l’individu peuvent être graves puisqu'il y a une perturbation des attitudes envers le corps, le poids et l'alimentation. Aujourd'hui, une personne sur 5 souffre de son alimentation.
D'où viennent les TCA ? On estime qu'ils résultent de divers facteurs déclencheurs, comme des régimes stricts, la puberté, ou encore des changements hormonaux ou des événements stressants. "C'est vraiment un ensemble de facteurs qui, pris les uns avec les autres, vont nous mettre sur cette trajectoire du développement des troubles", souligne le Dr Hugo Saoudi, psychiatre spécialisé sur les TCA à la Fondation Santé des étudiants de France.
Les troubles du comportement alimentaire apparaissent généralement à l'adolescence avec un pic de fréquence chez les 13-14 ans et les 16-17 ans et concernent majoritairement les femmes. Toutefois, ils peuvent également survenir chez les hommes, lors de l’enfance ou à l’âge adulte.
La musculation m'a sauvée
Jujufitcats
Lorsqu'on est atteint de TCA, la première étape est d'en avoir conscience, car il n'est pas facile de s'admettre victime de ces troubles. La seconde est de se rapprocher des professionnels de santé : "'Il faut un suivi pluridisciplinaire. Avec à la fois un suivi psychologique pour travailler sur tous les éléments psychiques qui font cette trajectoire de vulnérabilité, travailler l'estime de soi, travailler les questions autour de l'image corporelle. Un suivi nutritionnel est également important, avec des diététiciens spécialisés dans ce type de problématiques. Enfin, il est nécessaire d'avoir un suivi avec un médecin généraliste, psychiatre, pour pouvoir coordonner la prise en charge, s'assurer du bon suivi des constantes, des bilans sanguins, etc.", explique Dr Hugo Saoudi.
Parmi les solutions, l'activité physique est souvent recommandée pour déculpabiliser les malades sur leur alimentation, comme en témoigne Jujufitcats, atteinte d'anorexie mentale lorsqu'elle avait 17 ans : "La musculation m'a sauvée parce que, très vite, en ne mangeant pas et en démarrant la musculation, je me suis rendue compte que je n'étais pas capable de m'entraîner correctement, qu'à l'entraînement, je pouvais avoir des vertiges, que je n'étais pas capable de progresser au même rythme que les femmes que j'admirais autour de moi au niveau de leur charge, de leur performance, etc. Et je me suis dit, 'si tu as envie d'arriver au corps que tu idéalises, il va peut-être falloir que tu remettes de l'huile dans la machine'".
La créatrice de contenus sur les réseaux sociaux précise tout de même que cette envie, ce besoin de faire du sport, peut parfois avoir des conséquences néfastes à ne pas négliger. "Lors de ma période d'anorexie, je courrais environ 42 km par semaine. J'étais étudiante donc j'avais cours de 8h à 18h et je trouvais le moyen d'aller courir soit à 6h du matin, soit à 20h après la bibliothèque, parce que ce n'était pas possible de ne pas courir. Et je n'aimais pas courir, mais c'était devenu une obsession".
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