La recherche progresse. On a une meilleure compréhension de la maladie de Parkinson, qui fait perdre progressivement ses capacités de mouvement. Si l’origine de la maladie reste inconnue, on connaît mieux certains facteurs de risque, comme l’exposition à des substances chimiques, notamment les pesticides, mais aussi des facteurs de susceptibilité génétique.
Aujourd'hui, on sait aussi que lorsque les symptômes moteurs surviennent, la maladie est déjà bien avancée. "Quand apparaissent les troubles moteurs - la rigidité musculaire, la lenteur des gestes ou le tremblement - la maladie est déjà présente depuis environ cinq à dix ans", précise le Dr Christine Brefel-Courbon, neurologue au Centre Expert Parkinson de Toulouse et présidente du conseil scientifique de l’association France Parkinson.
C’est pour cela qu’on recherche ce qui pourrait correspondre à des signes avant-coureurs de la maladie, notamment une perte de l’odorat, une constipation, certains troubles du sommeil (comme des rêves agités). Cela permettrait de poser un diagnostic prédictif. On pourrait alors agir avant l’apparition des symptômes.
Pour l’instant, on n’en est qu’au stade de la recherche, mais il y a de plus en plus de travaux pour essayer de diagnostiquer plus précocement la maladie. C’est d’autant plus intéressant qu’aujourd’hui, il y a également de nouvelles pistes en matière de traitements.
Les traitements actuels permettent de diminuer les symptômes, car ils remplacent la dopamine que le cerveau des malades ne fabrique plus en quantité suffisante. En effet, la maladie entraîne la mort prématurée des neurones qui produisent de la dopamine, une molécule qui joue un rôle essentiel dans la fonction motrice. Le problème, c’est que ces traitements ne s’attaquent pas à la cause de la maladie.
On recherche donc d’autres traitements capables de freiner son évolution. Comme on sait qu’il y a un lien entre le diabète et la maladie de Parkinson : des chercheurs français ont récemment testé un médicament antidiabétique, le lixisénatide. Ils ont montré qu’il semble capable de ralentir l’évolution de la maladie. Il appartient à la même famille que l’Ozempic, un antidiabétique dont on parle actuellement, car il est détourné de son usage pour maigrir.
D’autres études doivent être menées, notamment pour savoir si les effets du traitement persistent dans le temps. "S’il est confirmé que ce traitement ralentit bien la perte des neurones à dopamine, ce serait le premier médicament neuroprotecteur, explique le Dr Christine Brefel-Courbon.
Selon elle, l’activité physique a certainement aussi un effet protecteur, "à condition d’être pratiquée à un rythme assez soutenu, elle permet de libérer de la dopamine et donc d’atténuer les symptômes. De plus en plus d’arguments suggèrent qu’elle peut aussi ralentir l’évolution de la maladie de Parkinson". D’où l’intérêt de commencer une activité physique dès le début de la maladie et de la pratiquer régulièrement.
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