Santé : faut-il supprimer totalement le sucre de son alimentation ?
Sur les réseaux sociaux notamment, certains se sont lancé le défi d'arrêter le sucre. Mais est-ce une bonne idée ?
En ce début d’année, certains ont décidé d’arrêter de boire de l’alcool et de suivre le Dry january. D’autres sont tentés de relever de nouveaux défis, comme celui d’arrêter le sucre. Est-ce une bonne idée ? Les débuts d’année, c’est le moment des bonnes résolutions. On peut se lancer des défis personnels, cela peut être de ne plus boire d’alcool, de faire plus de sport, et de mieux manger. Notre consommation de sucre n’a cessé d’augmenter ces dernières années, car il est partout dans notre alimentation. Donc, cela peut être une bonne idée de faire la chasse au sucre.
Faut-il pour autant le supprimer totalement de son alimentation ? Non, car le sucre est indispensable à notre organisme. C’est l’excès qui est néfaste. Et une chose est sûre, on en mange trop, et cela nous expose au surpoids et à l’obésité qui sont des facteurs de risque de diabète, de pathologies cardiovasculaires, et de certains cancers. L’Organisation mondiale de la santé recommande de limiter la consommation de sucres à moins de 10% de nos apports énergétiques totaux.
Aujourd’hui, une grande quantité des sucres simples que l’on consomme, que ce soit le saccharose (le sucre de table), le glucose, le fructose, sont cachés dans les aliments qui ne sont pas considérés comme des sucreries.
Deux types différents de sucre
Il y en a partout, dans les produits au goût sucré, les sodas, les jus de fruits, bien sûr, mais aussi dans un grand nombre de plats préparés, de pizzas, de charcuteries, de sauces… Si l’on prend un bol de céréales le matin, une canette de boisson sucrée et un yaourt sucré, on a déjà dépassé la limite.
Mais il faut distinguer le sucre que l’on trouve dans les produits industriels, et celui que l’on trouve dans les aliments naturels, dans les fruits par exemple.
Le sucre présent dans les fruits et les légumes cohabite avec des vitamines, des minéraux et des fibres. Il est absorbé plus lentement et est moins nocif. Un fruit est toujours préférable à un gâteau ou à une crème dessert. En plus, les produits industriels peuvent contenir des quantités extrêmement importantes de sucres, notamment du fructose qui se transforme facilement en graisse dans le foie.
D’ailleurs, les recommandations de l’OMS en matière de limitation de sucres ne concernent pas les sucres présents dans les fruits et les légumes, ni ceux que l’on trouve dans le lait. De même, si le Programme National Nutrition Santé conseille de limiter les produits sucrés, il encourage la consommation de fruits et de légumes.
Est-ce bien de réduire aussi sa consommation de féculents ?
Les féculents contiennent des glucides complexes. Dans cette famille, on retrouve les pâtes, le riz, les pommes de terre, les légumes secs, le pain. Souvent, les personnes qui souhaitent perdre du poids les suppriment car on présente les régimes pauvres en glucides comme des solutions pour maigrir. Dans une étude parue fin décembre, des chercheurs ont montré que certes, il est préférable de limiter les produits raffinés, comme les céréales pour le petit déjeuner, le pain blanc… mais que la consommation de légumes secs, de pâtes, de riz et de pain complets est, au contraire, associée à une meilleure gestion de son poids à long terme.
Par conséquent, vous l’avez compris, il faut sortir de la logique du tout ou rien, et arrêter de diaboliser des familles d’aliments, comme les féculents par exemple. Il semble plus important pour notre santé et pour notre poids, de privilégier les aliments naturels complets, et de réduire notre consommation d’aliments industriels, trop transformés et raffinés.
