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3 min de lecture
Un coffre-fort
Crédit : DR
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Certains achats anodins cachent parfois des trésors inestimables. Pour Philippe, ce fut une véritable surprise ! Après avoir stocké un coffre-fort pendant 17 années chez lui, il a pu l'ouvrir, et y découvrir un trésor familial. Au micro de Faustine Bollaert, il raconte comment un coup de chance lui a permis d'ouvrir la porte de ce petit objet, ce qu'il y a découvert, ainsi que la recherche des héritiers.
Tout part de l'achat d'un coffre-fort chez un brocanteur de Normandie, en 2003. "Il m'a dit : 'je ne te le fais pas très cher parce que j'ai la clé de la grande porte du coffre, mais pas celle du petit coffre intérieur'", se souvient Philippe. Qu'importe, il cherche simplement à se servir de la partie inférieure de l'objet, pour y glisser quelques objets personnels, "passeport, chéquier, actes notariés", pour les conserver en toute sécurité.
Pendant 17 années, le coffre-fort miniature sommeille dans son salon du Var. Avant qu'un second achat en brocante ne vienne tout changer. "Je suis allé acheter une vitrine pour ma pièce de collection qui est dans mon sous-sol", raconte-t-il. En arrivant chez lui, Philippe réalise que le marchand ne lui a fourni aucune clé. "Il me dit : 'je ne sais pas où elle est, mais tiens, je te donne une boîte remplie, essaye les toutes'", poursuit Philippe
"Je me mets à genoux devant la vitrine, j'ai testé les 200 clés, il n'y en a absolument aucune qui la ferme", retrace Philippe. Cette serrure qui lui résiste, le renvoie à une autre : celle d'un petit coffre fort, acheté 17 ans plus tôt. "La toute première clé que je prends dans la boîte, l'ouvre", s'étonne Philippe. Les plus superstitieux y verront un signe, les autres, une coïncidence... En tout cas, cette modeste porte fermée depuis plus de 10 ans est désormais ouverte.
À l'intérieur, Philippe découvre une dizaine de documents, des décorations militaires de la Première Guerre mondiale, mais aussi des lettres de la Seconde Guerre mondiale. Au milieu de cette paperasse, une enveloppe scellée, où il y est inscrit : "Jean Hervaud, ceci est mon testament, à n'ouvrir qu'après ma mort". C'est un précieux indice.
Dès lors, Philippe se met en quête des légataires. "Assez rapidement, grâce à l'aide de la radio locale, on a réussi à retrouver le fils", raconte-t-il. Christian, de son prénom, allait ainsi découvrir un trésor familial qui dormait, sans qu'il le sache, à l'autre bout de la France depuis près de 20 ans. "Je lui ai proposé de traverser la France, de partir de Fréjus et d'aller tout lui rendre", explique Philippe souhaitant aller jusqu'au bout de cette démarche incroyablement humaine.
La restitution de ce trésor chargé d'histoire fut organisée en présence de journalistes. Pour autant, Christian Hervaud ne fit pas dans le cérémonial : "Il a pris un couteau dans sa cuisine, il a ouvert les deux enveloppes. À l'intérieur, rien d'extraordinaire : il y avait une lettre qui indiquait comment il souhaitait que la totalité des biens qui composent sa succession soient redistribués. Et dans celle de son épouse, il y avait exactement le même écrit, raconte-t-il avant de conclure : ils ont été touchés et heureux de retrouver ces documents".
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