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Un ballon de rugby (Image d'illustration)
Crédit : Photo de Edgar Pimenta sur Unsplash
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Sébastien Chabal a jeté un vrai pavé dans la mare en racontant qu'il ne se souvenait ni de la naissance de sa fille, ni d'aucun match de rugby auquel il a participé. Des propos qui ont secoué bien au-delà du monde du ballon ovale. L'Académie de médecine, qui a sorti un rapport sur les commotions cérébrales, parle même d’un problème de santé public. Et ses conclusions sont franchement inquiétantes.
Ses conclusions, publiées il y a presque 3 mois, étaient passées un peu inaperçues avant la prise de parole de Sébastien Chabal. Pourtant, les experts l'écrivent noir sur blanc : "Les commotions constituent un réel problème de santé publique pour le rugby". Ce léger traumatisme crânien, qui survient après un impact, provoque, dans 15% des cas, une perte de connaissance. Mais souvent ce sont des symptômes moins impressionnants, à première vue, qui surviennent : perte d'équilibre, troubles visuels... D'autres symptômes peuvent apparaitre les jours suivants : maux de tête, douleurs aux cervicales, gêne à la lumière ou au bruit, irritabilité. Dans 9 cas sur 10, ces gênes disparaissent avec du repos, en une dizaine de jours.
Mais il y a aussi des conséquences à plus long terme. L'Académie de médecine a recensé toutes les études réalisées sur le sujet. Et les conclusions sont sans franchement inquiétantes : par rapport à la population générale, les anciens joueurs qui ont subi des commotions à répétition dans leur carrière présentent plus souvent des maladies neurodégénératives, notamment la maladie d’Alzheimer. Pas moins de 32 études ont été menées sur le lien entre les sports de contact et cette maladie. Toutes ont la même conclusion : subir régulièrement des commotions à répétition augmente d'environ 50% le risque de développer une maladie d'Alzheimer.
Les joueurs s'exposent aussi à de graves maladies neuro-musculaires, comme la maladie de Charcot. Selon une étude menée sur des anciens joueurs de football américain, la fréquence des cas de la maladie de Charcot est plus importante chez ces anciens sportifs, qu'en population générale. La maladie survient aussi plus tôt : 42 ans en moyenne contre 55 en population générale.
Aussi, plusieurs études ont montré qu'environ 3 % des athlètes qui ont subi plusieurs commotions (même d’apparence mineure) développent plus tard une encéphalopathie traumatique chronique, une maladie qu’ont appelle aussi le syndrome du boxeur. Elle se caractérise par des troubles de la mémoire, de la parole, et des problèmes moteurs.
En rugby professionnel, les procédures sont de mieux en mieux encadrées avec la présence d'un médecin sur le terrain, et des protocoles commotions strictes. Pour l'Académie de médecine, il faudrait intensifier les contrôles et les formations du côté du rugby amateur en sensibilisant les arbitres et les entraineurs aux symptômes évocateurs des commotions pour ne prendre aucun risque.
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