La cryothérapie est une technique qui consiste à s’exposer quelques instants à un froid extrême. Il s’agit de s’exposer pendant deux ou trois minutes à une température extrême, pouvant descendre jusqu’à moins 150 degrés. On dépasse largement les records polaires. Mais on ne s’attarde pas. Au-delà, on risque l’hypothermie et des brûlures.
Concrètement, on va s’enfermer, en petite tenue et avec les extrémités protégées, dans une chambre qui ressemble à un congélateur géant ou dans une cabine individuelle où seule la tête dépasse. Et là, le froid est diffusé par évaporation d’azote liquide.
Au départ, la cryothérapie du corps entier a été utilisée par des sportifs de haut niveau pour mieux récupérer et se remettre plus vite d’inflammations des muscles ou des tendons.
Le froid a, en effet, des vertus anti-inflammatoires. On l’a tous expérimenté en mettre une poche de glace sur un bleu ou sur une bosse.
En quelques années, cette technique s’est répandue. On trouve des cabines de cryothérapie dans des instituts de beauté, des centres de bien-être ou de thalassothérapie… avec la promesse d’améliorer la forme, de redonner de l’énergie, d’évacuer le stress, et même de donner des frissons de bonheur.
Il n’y a pas d’études pour soutenir cela. Mais on sait que le choc thermique brutal provoque une libération dans le cerveau d’endorphines, ces hormones du bien-être. C’est peut-être pour cela que certaines personnes affirment mieux dormir après une séance de cryothérapie. Mais ça reste à confirmer.
Certains centres vantent aussi la cryothérapie pour maigrir. Le froid extrême fait brûler des calories. Mais une étude menée à l’Insep, l’Institut national du sport, a montré que cela ne suffit pas à faire fondre ses capitons. Après 10 séances de cryothérapie, aucun des sujets n’a perdu du poids.
Et-il vrai que la cryothérapie peut réduire des douleurs chroniques ? Elle semble pouvoir soulager certaines douleurs, notamment celles causées par les rhumatismes inflammatoires comme la spondylarthrite ankylosante et la polyarthrite rhumatoïde, avec à la clé moins de médicaments antidouleur consommés.
Un essai sur quelques patients a également montré des résultats positifs en cas de fibromyalgie, qui se caractérise par une douleur chronique diffuse. Pour être efficaces, les séances doivent être répétées et rapprochées, sinon cela ne sert pas à grand-chose. Et il faut encore plus d’études pour étayer ces allégations.
La cryothérapie n’est pas sans danger. Elle comporte aussi des risques. D’autant que le secteur n’est pas réglementé. N’importe qui peut ouvrir un centre de cryothérapie. Alors, pour minimiser les risques, mieux vaut s’assurer que la séance est encadrée par un professionnel de santé, kiné ou médecin, qui vérifie au préalable que l’on est capable de supporter le froid supra-glacial.
Il y a aussi des contre-indications : l’hypertension artérielle non contrôlée. Il faut aussi s’abstenir en cas d’accident cardiovasculaire récent.
La cryothérapie est également déconseillée aux femmes enceintes, en cas d’urticaire au froid, et de troubles circulatoires, comme la maladie de Raynaud. Sinon, il faut compter entre 30 et 50 euros la séance. Certaines mutuelles prennent en charge la cryothérapie du corps entier.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte