Qu’est-ce que la "dette de santé publique", héritée de la crise Covid ?

La Fédération hospitalière de France (FHF) a publié lundi 18 mars un "premier baromètre" sur l'évolution de l’activité à l’hôpital depuis le début de la pandémie de Covid-19, à savoir le 17 mars 2020, date du premier jour du confinement lié à la crise de coronavirus. Près de 3,5 millions de séjours hospitaliers n'ont pu être réalisés. Un retard pris à la suite de l'annulation de tout ce qui n'était pas urgent, et qui n'a pas été récupéré.

Les hôpitaux n'arrivent toujours pas à accueillir autant de patients qu'avant la pandémie, à cause de la pénurie d'aides soignants. En 2023, près de 80 % d'hôpitaux publics ont dû fermer des lits, faute de bras. 

Tous les services des hôpitaux sont concernés, et la FHF estime, qu'au total, 7 % de nos capacités d'hospitalisation étaient fermées l'an dernier.

La seconde explication est que les Français renoncent de plus en plus à se soigner. Selon ce baromètre, 43 % de la population a déjà renoncé à un soin à cause de l'inflation. Ils sont aussi découragés par les délais d'attente qui explosent pour obtenir un rendez-vous. Selon le FHF, il faut aujourd'hui attendre 10 jours en moyenne pour voir un médecin généraliste, contre 4 il y a cinq ans. Pour un dermatologue, c'est trois mois et une semaine d'attente en moyenne, un mois de plus qu'il y a cinq ans.