Un scénario cauchemardesque, à quelques jours d'Halloween. Ce samedi 22 octobre, les conclusions de l'expertise censée expliquer la mort d'un adolescent, décédé fin septembre après une baignade dans le lac Mead, près de Las Vegas, ont été rendues publiques et relayées par The Guardian. Les experts sont formels : le jeune homme aurait ingéré une amibe, un organisme unicellulaire microscopique, au contact de l'eau.
Ce terrible phénomène est plus fréquent qu'on ne le croit. L'amibe serait à l'origine de deux autres décès, au Nebraska et dans l'Iowa, survenus dans des circonstances similaires au cours de l'été, rappellent nos confrères de Ouest-France. Mais qu'est-ce que ce micro-organisme effrayant, qui laisse peu de chances de survie à ses hôtes ?
Les scientifiques la connaissent sous le nom de Naegleria fowleri. Composée de différentes cellules, l'amibe pénètre dans le corps humain par les voies nasales et infecte le cerveau en remontant le nerf olfactif. Elle provoque ainsi une infection cérébrale mortelle, appelée méningo-encéphalite amibienne primaire. Ce qui lui vaut le doux surnom de "mangeuse de cerveau".
Si les accidents dus à l'amibe restent rares, les rencontres entre celle-ci et l'être-humain ne sont pas de bonne augure. Après une incubation d'un à douze jours apparaissent fièvre, nausées et maux de tête. Suivent convulsion, raideur de la nuque et hallucinations lorsque l'état des infectés se dégrade. Le taux de mortalité est conséquent : 97% de décès ont été recensés sur le sol américain, entre 1962 et 2021. Durant cette période, sur les 154 cas relevés aux États-Unis, seules quatre personnes ont survécu, selon les données des centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies des États-Unis.
Toutefois, cet organisme, qui se nourrit essentiellement de bactéries, ne se trouve pas dans n'importe quel point d'eau. Il lui faut des "modalités très spécifiques d’exposition", pointait l’Agence française nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), dans un rapport sur la question en 2014.
L'amibe évolue donc dans les eaux douces et chaudes, dont la température est comprise entre 25 et 46 degrés. Elle prolifère en grande partie dans les lacs, rivières et étangs du sud des États-Unis, et ne peut survivre dans l'eau salée.
Afin d'éviter tout risque, quelques précautions peuvent être respectées. "Cette maladie est mortelle à 97 %, mais elle est évitable à 99 %. Vous pouvez vous protéger en évitant de sauter dans l’eau [...], ou en utilisant des bouchons de nez", a indiqué Dennis Kyle, professeur spécialiste des maladies infectieuses à l'Université de Géorgie.
Une prudence d'autant plus d'actualité avec le réchauffement climatique, dont les effets se font déjà ressentir sur la propagation des amibes, en raison de la température anormalement élevée des eaux. Dans le doute, les points d'eau douce et chaude sont donc plus que jamais à éviter.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte