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Puff, Iqos... Quels sont les impacts sur la santé des nouvelles cigarettes prisées des jeunes ?
Le docteur Jimmy Mohamed alerte sur les dangers de ces produits qui entendent se substituer à la cigarette et constituent une porte d'entrée vers le tabac pour les jeunes.
Des cigarettes "puffs" (illustration)
Crédit : FEDERICO PARRA / AFP
La première ministre Élisabeth Borne l’avait annoncé sur RTL : les Puffs, ces cigarettes électroniques jetables aromatisées devraient être interdites. La proposition de loi sera discutée le 4 décembre à l’Assemblée nationale. En attendant le débat parlementaire, l’Alliance contre le tabac et l’institut BVA ont réalisé un nouveau sondage auprès des 13-16 ans quant à l'utilisation de ces produits. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les résultats sont inquiétants.
À tel point que cette cigarette électronique jetable arrive dans le trio de tête des produits du tabac et de la nicotine les plus utilisés par les ados et préadolescents : 15% d’entre eux l’ont déjà utilisée soit la même proportion de jeunes ayant déjà fumé une cigarette classique ou électronique rechargeable.
Problème : ces cigarettes électroniques jetables représentent une porte d’entrée des jeunes vers l’addiction à la nicotine. Parmi les 13/16 ans utilisant ces Puffs, la moitié d’entre eux ont commencé leur initiation à la nicotine à travers ce produit.
Les Puffs sont pourtant interdits à la vente aux mineurs. Mais la proportion de ces jeunes ayant acheté des Puffs reste stable malgré l’interdiction de vente aux mineurs. Ces jeunes les achètent tout simplement dans les bureaux de tabac ou encore sur internet et les réseaux sociaux.
Iqos, le tabac chauffé inventé par Philipp Morris
Prudence aussi avec les nouveaux produits du tabac comme ce qu’on appelle l'Iqos, pour "I quit Ordinary Smoking" soit “j’arrête la cigarette classique". C’est un appareil électronique qui chauffe du tabac sans le bruler et qui ne dégage pas de fumée. Phillpp Morris, qui a inventé ce produit, affirme qu’il y a 95% de composant nocifs en moins par rapport à la fumée de cigarette.
Mais évidemment, comme toujours avec l’industrie du tabac, il y a un loup. Les fabricants mentionnent juste après que cela ne veut pas dire que cet Iqos est 95% moins dangereux. Bien au contraire. Les spécialistes estiment que cet Iqos est au mieux 25% moins dangereux qu’une cigarette classique. Cela veut dire que vous augmentez considérablement avec ces produits les risques de cancers et d’autres maladies avec ces dispositifs.
Le message est simple : dans un contexte où le cancer des poumons chez la femme a doublé en 20 ans, il est important de se méfier des coups fourrés de l’industrie du tabac qui désormais prétend veiller sur notre santé avec tous ces nouveaux produits. J’en appelle donc aux parlementaires de ne pas céder à tous ces lobbys qui mettent en danger la vie des français.
