Selon des études des autorités sanitaires, en France, un adulte sur cinq et un enfant sur dix consomme des compléments alimentaires. Alors que la rentrée vient à peine de s'achever, certains anticipent déjà l'arrivée d'un hiver rigoureux en commençant des cures de magnésium, de vitamine C, sélénium, de probiotique, de zinc ... Il y en a pour tous les goûts. Mais sont-ils vraiment utiles ?
Hormis quelques cas particuliers, la science a toujours échoué à prouver l'efficacité des compléments alimentaires. Les exceptions concernent certains antioxydants, comme le bêta-carotène par exemple, qui peuvent être utile dans la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) ou encore la vitamine B9, dans la prévention de certaines anomalies de l'embryon. Mais pour le reste, pas de quoi s’émerveiller, les études des industriels n'ont pas convaincu grand-monde.
La prise de complément alimentaire peut également générer des interactions négatives avec certains traitements médicaux. L'Agence de sécurité sanitaire a listé près de 300 effets indésirables qui affectaient le foie, l'appareil digestif et qui pouvaient aussi se manifester au travers d'allergies ou de troubles psychiatriques.
Si vous avez une alimentation équilibrée, et il y a tout ce qu'il faut au marché et au supermarché, il n'y a que peu de raisons que vous ayez besoin d'en prendre, sauf, bien sûr, si votre médecin vous le recommande. Comme pour les tout-petits, par exemple, qui ont parfois besoin de vitamine D, ou les femmes sur le point d'être ménopausée et qui peuvent manquer d'un peu de fer.