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"On ne peut pas se mettre la population à dos" : les blocages des agriculteurs sur les routes vont-ils gâcher les départs en vacances pour les fêtes ?

Des barrages sont toujours en cours sur l'A64 notamment ce vendredi 19 décembre, veille d'un week-end de départs en vacances de fin d'année. Les syndicats agricoles sont partagés sur la suite des blocages pendant les fêtes pour protester contre la gestion de la crise de la dermatose bovine.

Des tracteurs sur l'autoroute A64 le 12 décembre 2025

Crédit : Valentin Larquier/RTL

Le journal RTL de 18h du 19 décembre 2025

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Le journal RTL de 19h du 19 décembre 2025

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Juliette Vignaud & Sacha Dubesset & Patrick Tejero & Virginie Garin

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Vers une trêve à Noël ? Le ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez en a appelé "à la responsabilité des uns et des autres" face aux blocages des agriculteurs, ce vendredi, 19 décembre, au seuil d'un week-end de départs en vacances de fin d'année

"La priorité, pour nous, c'est vraiment d'éviter les nouveaux blocages d'axes structurants", a-t-il insisté. "On a beaucoup de nos compatriotes qui vont partir en congés : c'est le premier week-end des vacances de Noël et j'en appelle à la responsabilité des uns et des autres". 

"Je crois qu'il faut être raisonnable: il y a les vacances scolaires qui débutent, il y a beaucoup de nos compatriotes qui veulent partir et qui doivent pouvoir emprunter des axes", a-t-il poursuivi. Le gouvernement "ne tolérera plus de nouveaux blocages" pendant les fêtes, avait affirmé plus tôt en matinée la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon. 

L'A64 déviée au niveau de Carbonne

Différents barrages ont été levés progressivement et dans le calme, notamment sur l'A20 et l'A89 en Corrèze. Les barrages se sont aussi levés entre l'A41 entre Chambéry et Lyon. Les blocages continuent toutefois dans l'Ouest de la France, l'A10 est notamment perturbée dans les deux sens au niveau de Tours. À Poitiers, l'axe est bloqué par une opération escargot. De même en Normandie sur la N12 entre Armentières et Tourouvre-au-Perche dans l'Orne.

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D'autres barrages sont toujours actifs comme sur l'A85. Du côté de Toulouse, l'occupation d'une voie sur l'A64 à hauteur de Carbonne a été négociée avec la préfecture. Et pour l'instant, il n'est pas question de partir. "Comme beaucoup de barrages se lèvent, tout le monde pensait qu'on allait lever le nôtre, et on compte pas le faire", assure Cédric Baron, l'un des Ultras de l'A64. 

"On compte rester ici sachant qu'on n'a pas encore été entendus", affirme-t-il. Et d'assurer : "L'autoroute n'est pas bloquée, elle est juste déviée. Les Toulousains pourront partir en vacances, au ski, ils perdront un quart d'heure sur la déviation. On gêne sans gêner."

Les syndicats agricoles partagés sur la suite

Les appels à une trêve de Noël se sont néanmoins multipliées depuis l'annonce du report de la signature de l'accord avec le Mercosur. Les syndicats agricoles, reçus vendredi à Matignon, sont partagés sur la suite des blocages pour protester contre la gestion gouvernementale de la dermatose bovine. La FNSEA réclame des conditions. Ils attendent un "courrier" avec "l'ensemble des intentions" du Premier ministre. Les Jeunes Agriculteurs ont rejoint l'appel à la trêve

La Coordination rurale (CR), deuxième syndicat agricole, a appelé à sa sortie de Matignon à la "bienveillance" pendant les fêtes, sans pour autant demander la levée des barrages, laissant la main à ses sections départementales. "Chaque coordination rurale est autonome donc je ne peux pas les appeler à arrêter", rappelle Bertrand Venteau, président de la Coordination rurale, deuxième syndical agricole, au micro de RTL. "On va appeler à une chose : la bienveillance pour les familles qui vont se retrouver. La population est derrière nous, on ne peut pas se la mettre à dos." 

La Confédération paysanne, troisième force syndicale, est encore très remontée. "Pour l'instant, on n'a pas d'avancées majeures sur la revendication principale qui est la sortie de l'abattage total. Donc la mobilisation continue", explique Stéphane Gallais, porte-parole du syndicat à RTL. "On bloquera tout abattage", assure-t-il.

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