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Un médecin (illustration)
Crédit : PHILIPPE HUGUEN / AFP
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L’établissement a ouvert en janvier et pourtant, il a rapidement réussi à attirer des soignants, bien que le secteur soit en désert médical. Dans la salle d’attente, il y a 2 secrétaires médicales pour les rendez-vous et la facturation. Dans les boxes de consultation travaillent 2 infirmières, un gériatre, un psychiatre et 7 médecins généralistes.
Parmi eux, se trouve le docteur Jean-Charles Lescroart, qui a fait toute sa carrière dans un cabinet libéral avant de prendre sa retraite. "Comme on était nombreux à prendre notre retraite en même temps, beaucoup de mes patients sont restés sans médecin traitant", explique-t-il.
À 66 ans, lorsque la maison de santé l’a contacté, il n’a pas hésité à ressortir son stéthoscope des cartons. "C’est le salariat à temps partiel, ce qui était bien pour moi car je ne tenais pas à reprendre une activité complète. Je suis à 35h par semaine, donc à 17h30 comme je suis à mi-temps. Ça n’a plus rien à voir avec mon exercice précédent ou c’était parfois entre 50h et 60h par semaine", souligne le médecin.
Comme lui, quatre autres généralistes sont en cumul emploi-retraite dans ce centre médical. Tous les soignants sont salariés du département.
Mélanie Vicino, infirmière en pratique avancée, a travaillé sept ans en libérale avant, elle aussi, de se tourner vers le salariat. "Avant, je commençais mes journées à 6h30 du matin et je terminais à 20h. Le fait d’être salariée, ça n’a plus rien à voir. On ne court plus sur les routes. On a des horaires 8h30-17h, une pause le midi, des congés payés. Des choses qu’on avait plus avant en tant que libéraux. La charge mentale est diminuée. On se sent mieux", explique-t-elle.
Dernier avantage et non des moindres : le centre a recruté deux secrétaires médicales. Elles soulagent les soignants en s’occupant à leur place des tâches administratives.
Le succès du salariat est une tendance de fond chez les professionnels de santé. On compte désormais plus de médecins salariés que de libéraux en France. La tendance s’est inversée ces dernières années. En 2015, 48% des médecins étaient en libéral. Ils ne sont plus que 43% et le salariat est devenu majoritaire.
Cette tendance s’explique en partie par le vieillissement de la population médicale. Aujourd’hui, 31% des médecins ont plus de 60 ans. Ils sont même 17.000 à continuer de travailler alors qu’ils ont plus de 70 ans. Ils acceptent de continuer d’exercer pour ne pas lâcher leurs patients face à la pénurie de médecins. Mais ils souhaitent quand même avoir un train de vie un peu plus allégé.
Pour cela, deux solutions s’offrent à eux : soit devenir médecin remplaçant, de temps en temps en ville ou à l’hôpital, sous le régime de l’intermittence, soit ils se mettent en cumul emploi-retraite pour travailler comme salarié à temps partiel. Les médecins sont de plus en plus nombreux à choisir cette option. Le cumul emploi-retraite représentait 2% des médecins en activité en 2010. Aujourd’hui, c’est près de 10% de la profession.
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