"80% ont vu leur vision s'améliorer" : comment fonctionne l'implant qui redonne la vue aux patients atteints de DMLA

La dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA), est la première cause de cécité dans le monde. La maladie concerne principalement les personnes âgées de 60 ans et plus et est liée à la destruction, appelée la "macula", partie centrale de la rétine, responsable de la vision fine et détaillée, permettant de lire ou encore de reconnaître les visages. 

Dans la DMLA, on retrouve deux types de pathologies : la forme humide où il y a une prolifération de vaisseaux sanguins, qu'il est possible de venir bloquer avec des traitements. La seconde, la forme sèche, plus fréquente et évoluant lentement vers la cécité. Aucun traitement n'existait jusqu'à présent. Une innovation française va désormais permettre aux patients de retrouver la vue. 

Comment fonctionne-t-elle ? Les médecins équipent les patients avec des lunettes spéciales munies d'une petite caméra qui va capter les images. Après, elles sont envoyées à un ordinateur convertissant les images en faisceaux lumineux infrarouges. Ces faisceaux lumineux vont être captés par un implant, greffé au niveau de la rétine, remplaçant les cellules de la rétine ayant été détruites. L'implant envoie les images et l'infrarouge au niveau du cerveau. 

Un implant deux à trois fois plus fin qu'un cheveu

L'implant fait 2mm sur 2mm pour 30 microns, l'équivalent de 30 millième de millimètre, deux à trois fois plus fin qu'un cheveu. Il est muni de 378 électrodes, sur la rétine, permettant aux patients d'améliorer leur vision. 

80% de patients ont vu leur vision s'améliorer en relisant, en revoyant des lettres, des chiffres et même des mots, ont dévoilé les cliniques européennes, l'hôpital français des 15-20 et la fondation Adolphe de Rothschild. Le professeur José Alain Sahel, l'un des médecins et ophtalmologues français ayant participé à l'étude souligne que "c'est la première fois qu'un système permet à des patients ayant perdu la vision centrale de se remettre à lire des mots, voir des phrases, tout en préservant la vision périphérique", grâce à l'Institut de la Vision et aux chercheurs français.