Les chiffres l'attestent : les patients qui attendent longtemps sur un brancard aux urgences ont bien plus de risque de mourir. Une étude a été menée auprès de 92 services d'urgence et de 1.600 patients. La moitié d'entre eux a bénéficié d'un lit d'hospitalisation.
L'autre moitié a passé une première nuit sur un brancard, faute de place. Le constat est accablant. Après une nuit sur un brancard, une surmortalité de 46% à 30 jours a été relevée. Pire, pour les patients les plus fragiles, la mortalité est multipliée par 2,2.
"Les résultats de ce travail sont effarants, ils nous font froid dans le dos. C'est une vraie bombe [...] d'un point de vue sanitaire, c'est effroyable", a indiqué Marc Noizet, président de la société française de médecine d'urgence.
De plus, les patients qui n'ont pas bénéficié de lit d'hospitalisation, même pendant une seule nuit, connaissent tous des complications (AVC, chutes...).