INVITÉ RTL - Canicule : "On ne pourra pas sans arrêt se retourner vers les systèmes de santé", prévient un Patrick Pelloux
Patrick Pelloux, médecin urgentiste, met en garde contre les services d'urgences très sollicités lors de la canicule et appelle plutôt à modérer les habitudes pour freiner le réchauffement climatique.
Une troisième vague de chaleur s'abat actuellement, mercredi 3 août, sur toute la France. 26 départements sont toujours placés en vigilance orange canicule avec un pic de chaleur atteint aujourd'hui qui va durer deux jours.
Le syndicat Samu Urgences de France (SUdF) a ainsi publié une enquête sur la situation aux urgences, en juillet dernier. L'étude a été menée dans 331 établissements de 92 départements. Il en résulte que 26% d'entre eux ont été contraints de mettre en place une restriction d'accès aux urgences. Il semble que l'effet canicule n'a pas épargné les services d'urgence ce que confirme Patrick Pelloux, médecin urgentiste et président de l'Association des Médecins Urgentistes de France (AMUF) au micro de RTL.
Cette canicule, due au réchauffement climatique, a amené plusieurs ONG ou climatologues à appeler la population à adopter les bons gestes afin de préserver la planète. Mais Patrick Pelloux considère que nos habitudes peuvent encore être améliorées. "C'est très inquiétant ce qu'il va se passer dans les futures années et on ne pourra pas se retourner vers les systèmes de santé pour empêcher tout ça", prévient-il.
"Il y a un big bang à avoir parce que vous ne pourrez pas vous retourner sans arrêt sur le système de santé pour dire 'écoutez, il va faire une canicule mais les hôpitaux vont pouvoir faire face parce qu'actuellement, on ne pourra pas faire face à ce qu'il va se passer", a-t-il déclaré.
