Notre "jumeau numérique" va-t-il nous permettre de mieux prédire les résultats d'une chirurgie ou d'un traitement ?

L'intelligence artificielle va désormais permettre aux patients d'avoir un jumeau numérique - utile pour traiter notamment l'arthrose. Pour l'arthrose du genou par exemple, un médecin va proposer à son patient de perdre du poids, de faire de l'activité physique, d'avoir recours à des médicaments comme des anti-inflammatoires, de faire des infiltrations... Et dans certains cas, de se faire implanter une prothèse au niveau du genou. 
Avec la prothèse au genou, certains patients sont soulagés et marchent mieux. Mais d'autres ne répondent pas au traitement et ont encore des douleurs. À l'heure actuelle, aucun médecin n'est capable de savoir si la prothèse aura un effet bénéfique ou pas. C'est là que le jumeau numérique entre en jeu.

Un bilan personnalisé

Comme dans un jeu vidéo, le patient va être scanné afin de créer un double numérique avec toutes les données : l'âge, le poids, la taille, les antécédents, les traitements ainsi que les caractéristiques de l'arthrose - le niveau de douleur, le nombre de mètres que le patient arrive à effectuer... 

À travers les données des autres personnes opérées ces dernières années pour le même problème, l'algorithme est entraîné et va pouvoir simuler l'opération afin de savoir en amont comment le patient va réagir. Les médecins pourront effectuer un premier bilan et connaître les chances d'amélioration de son état.

Une avancée pour de nombreuses pathologies ?

Cette innovation va permettre au patient et au chirurgien de prendre les bonnes décisions, à savoir de prédire de manière personnalisée le résultat attendu d'une chirurgie. 

Dans le futur, ce jumeau numérique pourra sans doute être utile dans toutes les pathologies. Il sera potentiellement possible de prédire l'efficacité ou les effets secondaires d'un médicament comme les traitements antibiotiques, les antidépresseurs ou encore les chimiothérapies. Demain, potentiellement, le premier des traitements ne sera pas testé sur le patient, mais sur le jumeau numérique.