Mort de Zhanna D'Art : qu’est-ce que le crudivorisme et pourquoi cela peut être dangereux ?

Zhanna Samsonova est morte à l'âge de 39 ans en Malaisie le 21 juillet dernier. Les causes de son décès sont encore inconnues, mais ses proches affirment qu'elle "est morte de faim", suite à son régime crudivore dont elle faisait l'apologie sur les réseaux sociaux. Connue sous le pseudonyme "Zhanna d'Art" sur Instagram, TikTok et YouTube, ces dernières années, elle ne se nourrissait que de fruits, de germes de graines de tournesol et de smoothies aux fruits. 

Comme Zhanna, les adeptes du crudivorisme adoptent une alimentation basée uniquement sur des produits crus, non transformés, issus parfois de l'agriculture biologique et locale. Ce mode de vie repose sur l'idée que la cuisson des repas détruits les nutriments naturels, les fibres, les antioxydants et les vitamines présents dans nos assiettes. Cette pratique est donc perçue comme saine dont l'objectif est notamment d'améliorer la digestion et la santé des adeptes, voire prévenir ou guérir les maladies. 

Les crudivores se nourrissent donc essentiellement de fruits et de légumes crus, de noix, de graines lorsqu'ils sont végétariens ou végétaliens, et parfois de produits laitiers non pasteurisés ou de viandes, de fruits de mer et de poissons crus. 

Une pratique qui comporte des risques

Néanmoins, malgré l'approche saine du crudivorisme, ce régime alimentaire restrictif peut créer des carences, en protéines notamment. De plus, la cuisson des aliments permet aussi de tuer des bactéries présentes sur aliments crus, ils s'exposent donc plus aux maladies digestives. Les crudivores perdent aussi une partie de leur masse corporelle et musculaire. Après le décès de Zhanna, ses amis l'ont décrite comme particulièrement amaigrie et affaiblie.

En France, le gourou du crudivorisme, Thierry Casasnovas, est dans le collimateur de la justice. Le parquet de Perpignan a ouvert ce jeudi 9 mars 2023 une information judiciaire à son encontre pour "exercice illégal de la profession de médecin", "abus de faiblesse" et "pratiques commerciales trompeuses". Il prétendait notamment en 2016, dans un article publié dans Le Monde, avoir guéri "d’une tuberculose avancée, d’une hépatite C et d’une pancréatite aiguë", grâce à une "alimentation vivante".