C'est quelque chose qu’on peut faire très facilement à la maison. En mesurant votre souffle, vous évaluez votre capacité respiratoire et ça peut constituer un indice si vous êtes sur la mauvaise pente, celle qui mène lentement mais surement et sans toujours qu’on s’en rende compte vers une maladie respiratoire. Avec ces choses-là, plus tôt on est prévenu, mieux c’est.
Ce genre de test s’adresse potentiellement à tout le monde. Après, il y a quand même des profils plus indiqués que d’autres. Si vous fumez, si vous avez tendance à tousser ou à cracher, surtout si ça vous prend au réveil, je vous conseille de faire ce test. De même, si la perspective de monter trois étages à pied vous fait haleter par avance, vous
êtes cœur de cible. D’une manière générale, tout sportif amateur qui constate que son endurance diminue a le droit de se poser des questions.
Pour trouver des réponses, commencez par vous rendre à la pharmacie et achetez un débitmètre. Ça vous coûtera une vingtaine d’euros. Le débitmètre, les asthmatiques connaissent. Ça se présente sous la forme d’un tube. Il est équipé d’un embout et vous devez souffler dedans. Une seule expiration, mais la plus longue possible… Le résultat vous donne ce qu’on appelle votre DEP, votre débit expiratoire de pointe.
Le résultat doit être interprété différemment si vous êtes un homme ou une femme. Les hommes ont en général une capacité respiratoire supérieure de 20% à celle des femmes.
Chez la femme, le DEP oscille, en moyenne, entre 400 et 550. Chez l’homme, la fourchette se situe entre 500 et 650. Si vous n’êtes pas dans les clous, c’est peut-être l’occasion de vous intéresser un peu plus à vos poumons.
Si vous ne voulez pas passer par la case pharmacie, il y a encore plus simple, avec deux petits tests à vous proposer.
Le premier consiste à prendre la plus longue des inspirations, par le nez, puis à expirer lentement par la bouche. Prenez votre temps : vous devez sentir votre ventre se creuser et se creuser encore. Si vous parvenez à faire durer cette expiration lente plus de 20 secondes, c’est une bonne nouvelle. Sinon, ce peut être le signe d’un problème.
Autre exercice. Ça se passe dans l’escalier. Grimpez 30 marches sans faire de pause. Faites-le rapidement. À l’arrivée, deux possibilités. Soit vous n’êtes pas essoufflé et je dis "Bravo". Soit il vous faut cinq minutes pour renouer avec votre respiration normale et là, je dis "Attention".
En fait, si on échoue à l’un de ces tests, il est temps de bouger un peu. Et si vous échouez aux deux tests, vous êtes bon pour un rendez-vous chez le médecin. Parce que vous manquez de souffle et il va falloir réagir.