Que se passe-t-il dans le cerveau des personnes qui souffrent d’addiction ? Il existe des addictions de toutes sortes : vous pouvez être addict à la nicotine, à l’alcool, au cannabis, à certaines drogues dures, au jeu, ou encore au sexe. Or, la finalité restant toujours la même : la recherche du plaisir, par activation de ce qu’on appelle le circuit de la récompense.
Par exemple, une personne qui est au chocolat sécrète à chaque consommation, de la dopamine, un neurotransmetteur lié à la sensation de plaisir. Jusque-là, tout le monde est concerné, par le chocolat ou par autre chose : nous avons tous notre petit péché mignon.
Ce qui intéresse les neuroscientifiques, c’est de comprendre comment on passe d’une consommation raisonnable à une consommation irraisonnée. Pourquoi, au fond, on ne parvient plus à s’arrêter de consommer tel ou tel produit, au point de devenir addict, alors qu’on sait parfaitement que c’est dévastateur pour la santé. Et quand les chercheurs se posent une question, ils répondent souvent avec des expérimentations sur des souris.
En préambule, il convient de rappeler que certains neurones des souris ont été génétiquement modifiés de manière à ce que, en présence d’un laser, les souris sécrètent de la dopamine et baignent dans un océan de bonheur. Et ça n’a pas loupé ! Au bout de quelques jours, les souris avaient compris le mécanisme. Elles étaient capables d’activer le laser et ne se privaient pas de le faire puisque celui-ci leur faisait du bien. Voici la première étape.
Ensuite, la deuxième phase de l'analyse consiste à introduire une innovation sous forme de punition. Concrètement, à chaque fois qu’une souris déclenchait le laser, elle avait certes du plaisir mais elle recevait aussi un petit choc électrique, ce qui est particulièrement désagréable.
Deux groupes de souris se sont formés. Un premier groupe de souris "raisonnables" a arrêté de déclencher le laser alors que le second groupe a continué à l'activer malgré le désagrément du choc électrique. Ces souris-là, avaient ainsi sombré dans l’addiction.
On pourrait résumer leur philosophie en une formule : "Peu importe que ça soit mauvais pour moi du moment que ça me fait du bien." C’est exactement comme ça que raisonnent les junkies qui perdent le contrôle de leur consommation.
Les chercheurs se sont donc intéressés à ce qui se passait dans la tête des souris junkies. En observant le cerveau des souris devenues addicts, les chercheurs ont constaté que la zone cérébrale dédiée à la prise de décision (le cortex orbito-frontal) était suractivée et exerçait un contrôle accru sur une zone impliquée dans les habitudes, le striatum.
Grâce à cette expérience, on peut fort bien imaginer des traitements ciblés sur la connectivité entre ces deux zones du cerveau, mais cette fois sur des hommes et non pas des souris. Mais comme vous le savez, le passage de la souris à l’homme prend souvent quelques années. En attendant d’hypothétiques bonnes nouvelles, il est conseillé à tous ceux qui souffrent d’addiction de consulter.
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