La mémoire à court terme ne dure que 30 secondes, comme lorsque l’on s’en sert pour noter un numéro de téléphone. La mémoire à long terme a besoin de répétition et d’émotion. C’est celle qui permet de se souvenir que 6 x 7 font 42, par exemple, ou qui nous rappelle des événements marquants de nos vies.
Mais il y aussi la mémoire du jour, la mémoire pratique, celle qui
permet de se souvenir d’un code, de l’endroit où l’on a mis ses lunettes, ou si
l’on a bien fermé sa porte. Pour que cette mémoire fonctionne bien, il faut
faire l’effort de la solliciter, et parfois on ne le fait assez.
Si l’on passe son temps à chercher ses lunettes, alors pour
s’en rappeler, il suffit de dire à haute voix : "Je pose mes lunettes
sur mon bureau". Cela permettra ensuite de se réentendre intérieurement
lorsqu’on les cherchera plus tard. Ce faisant, on aura sollicité notre mémoire
auditive. Une astuce d’une efficacité stupéfiante.
Concernant les codes, il existe aussi une technique. Prenons
un code en exemple : 76.98. Pour ne jamais l’oublier, il faut employer une
phrase qui va se référer à notre univers mental. Pour Michel Cymes, 76 évoque le match du
Bayern de Munich contre l’A.S. Saint-Étienne à Glasgow en 1976. Quant à 1998,
cela lui rappelle la première victoire des Bleus à la Coupe du Monde.
À partir de ces deux références, il est possible pour Michel
Cymes d’inventer une phrase de ce type : "À Glasgow, il y aura Zidane."
Plus la phrase est étrange, mieux cela fonctionne. Dès qu’on la prononcera
ensuite, on se souviendra de la raison pour laquelle on l’a inventée, à savoir
le code : 76.98.
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