Il y a obésité ET obésité. Il y a l’obésité simple, celle dont souffrent les personnes qui ont un Indice de Masse Corporelle supérieur à 30, mais aussi l’obésité sévère (quand l’IMC est supérieur ou égal et 35) et l’obésité dite morbide (quand l’IMC atteint ou dépasse 40).
Mais d’abord, on va rappeler comment chacun peut calculer son Indice de Masse Corporelle. Vous faites le quotient de votre poids par votre taille au carré. Exemple, si vous pesez 80 kilos et que vous mesurez 1,80m, vous divisez 80 par 1,8 au carré. Vous obtenez 24 et des poussières ce qui fait que vous êtes encore dans les clous.
Au-dessus de 25, vous êtes en surpoids. À 30, commence l’obésité et plus ça monte, plus les choses se compliquent et plus on pense, quand on est concerné, à un traitement par la chirurgie. On appelle ça la chirurgie bariatrique.
L’idée, c’est de faire en sorte que le patient ait une sensation de satiété plus rapide de manière à moins manger. Et pour ça, on va modifier la manière dont les aliments sont absorbés par le système digestif. Et ça passe par la chirurgie qui propose 2 options.
La première, c’est une chirurgie restrictive. On réduit la taille de l’estomac, soit par la pose d’un anneau gastrique, soit en réalisant une gastrectomie. Dans ce cas, on retire une partie de l’estomac. Il faut donc moins d’aliments pour rassasier le patient, d’autant que cette ablation entraine la diminution d’une hormone de l’appétit. Bien sûr l’opération est irréversible.
La seconde option, c’est une chirurgie restrictive mais aussi "malabsorbative". Non seulement la taille de l’estomac est réduite mais en plus, on diminue l’assimilation des aliments par l’organisme. D’où ce terme :"malabsorbative".
L’astuce consiste en un montage qui court-circuite le système digestif. On crée une petite poche avec une partie de l’estomac et on la raccorde avec une anse de l’intestin grêle. C’est évidemment une intervention d’une grande complexité et qui a au moins une conséquence pour le patient : son organisme supporte assez mal les aliments sucrés après l’opération.
Ce genre d’intervention ne se décide pas sur un coup de tête…Oh que non ! Tout cela s’adresse aux patients qui ont préalablement essayé (souvent à plusieurs reprises et en vain) de perdre du poids par des moyens plus "classiques" comme la mise en place d’un programme d’exercice physique et le changement de régime alimentaire.
Il y a, vous vous en doutez, tout un processus à respecter, processus qui inclut des échanges avec le chirurgien mais aussi un nutritionniste et un psychologue. C’est à eux qu’il revient de dire si le patient peut supporter une telle opération, aussi bien physiquement que psychologiquement.
Les choses ne se font pas en un jour mais demandent des mois. Donc, encore une fois, ce n’est pas pour tout le monde, c’est du dernier recours, mais il faut reconnaitre que c’est plutôt efficace si on ne juge le résultat qu’en fonction du chiffre qui s’inscrit sur la balance.