Près de 3 millions de Français chantent régulièrement. Ces amateurs motivés, inscrits dans des chorales disent tous la même chose : chanter leur fait un bien fou. Bien sûr, il y a le ressenti et la réalité physiologique. Et, précisément, il s'avère que la science se penche régulièrement sur l’impact du chant sur notre organisme et elle en revient systématiquement avec de bonnes nouvelles.
Parmi les études menées par les scientifiques, la première nous vient de l’université de Californie. Les chercheurs ont réalisé des tests salivaires de choristes avant et après un concert. Ils sont pu constater que le taux de cortisol, l’hormone du stress, était inférieur après leur prestation. Donc, déjà, chanter déstresse, chose que tous les choristes confirment mais dont nous avons maintenant la preuve scientifique. Et quand on connaît les ravages dont le stress est capable sur nos organismes, c’est une bonne nouvelle.
La seconde étude, faite par l’université de Francfort, explique que chanter en chœur dope les défenses immunitaires. Ils s’en sont aperçus en faisant des prises de sang à des choristes, avant et après une répétition. Après coup, leur taux d’immunoglobulines A avait augmenté. Les immunoglobulines A, ce sont des anticorps qui nous protègent contre les infections.
Le chant n'est pas un médicament mais il est utile pour prévenir les problèmes de santé comme le stress, les infections, le burn-out, la dépression, la solitude et l’anxiété. Et, in fine, parce que tous ces problèmes peuvent se combiner entre eux et provoquer la maladie d’Alzheimer. Le Professeur Hervé Platel, neuropsychologue à l’Université de Caen, explique dans Le Figaro que quand vous entendez une chanson pour la première fois, les paroles et la musique sont dans un premier temps décodées dans des régions cérébrales communes et que, dans un second temps, les informations musicales et les informations verbales sont prises en charge de façon indépendante, dans d’autres parties du cerveau. Ça, c’est une réalité qui a été mise en évidence par l’imagerie cérébrale.
On peut en conclure qu’il faut utiliser la musique en cas de troubles de la mémoire portant sur le langage, tout simplement parce que c’est un moyen de stimuler des réseaux du cerveau qui sont proches les uns des autres. D’ailleurs, les personnes touchées par la maladie d’Alzheimer se rappellent souvent les chansons qu’elles ont apprises dans leur jeunesse. Ce qui veut dire que quand l’hippocampe, le siège de la mémoire, vous trahit, le chant peut avoir de l’intérêt, soit pour tempérer les symptômes, soit pour les retarder. Le chant fait aussi travailler la mémoire, c'est une évidence, ne serait-ce que parce qu’il faut retenir les paroles et, d’une certaine manière la mélodie.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.