Le sujet du jour. Sont-ils des mercenaires ou des sauveurs d'une profession aujourd'hui en crise ? Ces médecins ou ces infirmiers intérimaires sont appelés à la rescousse par des établissements de santé afin de pallier un manque d'effectif important. Parfois payés le triple d'un salaire classique, la paye attractive est l'appât parfait pour ces établissements en quête de personnel. Une pratique critiquée face aux conditions de travail dégradées et à la réduction des finances des hôpitaux.
À ce jour, il est encore difficile d'estimer le nombre de praticiens intérimaires en métropole. Aujourd'hui, à l'hôpital, on compterait entre 8.000 et 10.000 médecins hospitaliers en France, dont un médecin sur deux n'est pas titulaire.
Pourquoi on en parle ? Alors combien
gagnent-ils ? Combien sont-ils réellement ? Leur nombre a-t-il
augmenté avec la crise que traverse l’hôpital ? Et ne sont-ils pas aussi
un symptôme des maux qui affectent aujourd’hui le système de soin
français ?
Analyse. "Je fais de l'intérimaire depuis 10 ans. J'ai une sorte d'admiration et de pitié envers mes confrères qui ont accepté d'exercer en tant que titulaire parce qu'ils ont des conditions et des horaires de travail qui ne sont pas enviables. La condition d'intérim n'est pas facile non plus. Ce n'est pas toujours évident de s'adapter à un nouvel hôpital, à de nouvelles équipes, à de nouveaux systèmes informatiques", confie Cécile, infirmière intérimaire en bloc opératoire.
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