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Pénurie de soignants, épidémie de bronchiolite : les urgences pédiatriques sous tension

REPORTAGE - RTL s'est rendu dans un hôpital parisien pour constater la situation extrême qui sévit en ce moment dans les services qui prennent en charge les enfants malades.

Les urgences pédiatriques (image d'illustration)
Les urgences pédiatriques (image d'illustration)
Crédit : Arthur Nicholas Orchard / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
REPORTAGE - Pénurie de soignants, épidémie de bronchiolite : les urgences pédiatriques sous tension
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Agathe Landais

Ce weekend, plus de 4.000 soignants en pédiatrie et associations de patients ont alerté sur la situation extrême qui sévit en ce moment dans les services hospitaliers qui prennent en charge les enfants malades. Ils dénonçaient l’inaction d’Emmanuel Macron face au manque de personnels criant en pédiatrie, alors que l’épidémie de bronchiolite touche aujourd’hui tout le territoire. RTL s'est rendu au cœur de l’un de ces services, dans les urgences pédiatriques de l’hôpital Armand Trousseau, qui se trouve le XIIe arrondissement de Paris, pour mesurer l’ampleur de la situation.


Au milieu du couloir des urgences, Sidney Passat, la régulatrice, a les yeux rivés sur le tableau des lits encore disponibles. "Ça commence à être tendu", dit-elle. "On n'est pas encore au pire, mais c'est déjà difficile". Toute la journée, Sidney enchaine les coups de téléphone pour tenter de transférer les petits, des urgences vers d'autres services de l'hôpital. "On se retrouve régulièrement coincé avec des patients qui peuvent rester entre 10 et 20h en box parce qu'on n'a pas de place pour les prendre en charge autrement. Et d'autres hôpitaux nous contactent pour nous envoyer des patients qu'on ne peut pas récupérer", explique la soignante.

La hausse des admissions se répercute sur les patients

Cet hôpital pédiatrique constate une augmentation de plus en plus importante des passages aux urgences depuis déjà 1 mois. D'abord, à cause des virus de l'hiver. Crises d'asthme, laryngites, gastro... Et puis, l'épidémie de bronchiolite, en avance par rapport à d'habitude, déstabilise le service, explique Michel Lasseur, aide-soignant depuis près de 15 ans à l'hôpital Trousseau de l'APHP. "Il y a énormément de monde. La salle d'attente est pleine tous les jours. C'est d'autant plus lassant qu'on sait qu'il va y avoir beaucoup de patients à cette période et que le problème n'est jamais résolu".


On entend la lassitude de ces soignants. Et cette hausse des admissions se répercute sur les patients. Lors de notre visite, il était 11 heures, et déjà une quinzaine d'enfants malades attendaient d'être pris en charge. "Le soir on peut monter à 50 personnes qui attendent en même temps. On fait au mieux. On rajoute des ressources médicales. Mais l'affluence exceptionnelle et le manque de personnel créée une forte attente. Pour les moins urgents, il a fallu patienter 7 heures", explique Ricardo Carbajal, le chef des urgences pédiatriques.

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Évidemment, les urgences vitales sont prises en charge tout de suite. Mais les petits moins malades passent des heures en salle d'attente. Et les pédiatres doivent enchainer plus vite les consultations. "On a toujours peur qu'il y ait un enfant que l'on a pas assez bien surveillé", explique Nathalie de Suremain. Il manquerait par exemple une trentaine de paramédicaux, rien que dans cet hôpital. Pour faire face, on fait appel aux intérimaires, aux étudiants et les soignants du service multiplient les heures supplémentaires. Tous appréhendent des prochaines semaines, car les épidémies hivernales qui touchent les petits ne font que commencer.

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