Crise à l'hôpital : pourquoi les urgences de Thionville sont au bord du chaos

Le chiffre impressionne. 55 des 59 infirmiers et aides-soignants du service des urgences adultes de l’hôpital de Thionville (Moselle) ont débuté l’année 2023 en arrêt maladie. Dépassés, épuisés, pour certains à la limite du burnout ou sous médicaments pour tenir le coup.

Des arrêts maladie signés par… les médecins des urgences eux-mêmes. Des soignants qui refusent aujourd’hui d’être considérés comme des fainéants, quittant le navire au pire des moments.

Pour eux, ces arrêts maladie doivent servir à assurer leur sécurité, celle de leurs patients, et mettre en lumière la maladie chronique dont souffre l’hôpital français : fermeture de lits, manque d’effectifs, triple épidémie. Comme partout en France sauf qu’ici, la crise de l’hôpital semble avoir passé un cap. 

Pour surmonter cette crise, le directeur général par intérim de l’hôpital de Thionville a annoncé mardi 3 janvier le recrutement de six infirmiers et six aides-soignants pour les urgences.

Pour Immersions, Vincent Serrano, reporter à RTL, a recueilli la parole de ces acteurs d’un hôpital français, un parmi tant d’autres au bord de l’explosion. Tous gardent chevillé au corps l’espoir d’exercer à nouveau leur métier avec passion et dans des conditions décentes.

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