Il convient d'abord d'expliquer la différence entre le cannabis récréatif et le cannabis thérapeutique. Le cannabis thérapeutique est l’utilisation du cannabis à des fins médicales, en complément ou en remplacement du traitement de référence.
Le plaisir récréatif n’est pas recherché en priorité, même s’il participe aussi à la thérapie par la relaxation ou l’apaisement. Comme pour tout médicament, il faut imaginer un processus complet qui commence par la culture de la plante de manière contrôlée, puis l’extraction des molécules actives qui seront combinées pour obtenir un traitement, avec une dose précise et administré selon un protocole.
On prête de nombreuses vertus médicales au cannabis thérapeutique. On estime à 120 le nombre de molécules actives du cannabis, avec des vertus différentes : le THC molécule psycho stimulante - le CBD plutôt apaisant - ou encore le CBC (canabichromène) avec une action anti inflammatoire et anti douleur. Aujourd’hui des médicaments dérivés du cannabis sont déjà utilisés dans 2 pathologies sévères que sont la SEP et l’épilepsie. Mais pour l’instant les études scientifiques ne statuent pas en faveur du cannabis médical.
Pourtant il est déjà autorisé dans de nombreux pays, notamment chez nos voisins allemands britanniques, portugais ou luxembourgeois. En France, l’Assemblée nationale a autorisé l'ANSM en 2019 à lancer une expérimentation nationale sur l’usage du cannabis thérapeutique, pour une durée de 2 ans et dans des conditions bien précises.
L’étude a officiellement commencé l’année dernière et concernera au total 3.000 patients. Le but est d’évaluer l’efficacité, ce qui est critiquable par une telle méthode expérimentale, mais aussi la tolérance des produits. Le cannabis a bien entendu des effets délétères sur la santé, provoquant une dépendance, des troubles neurologiques, pulmonaires et cardio vasculaires. Tout est une question de bénéfice/risque.
Ces patients ne vont pas fumer de cannabis. Non, la fumée étant particulièrement nocive pour la santé, on a approuvé les fleurs séchées à vaporiser en inhalation et les huiles orales.
Peuvent y participer des patients souffrant de pathologies spécifiques : une forme d’épilepsie sévère, de raideur douloureuse dans la SEP mais aussi de symptômes invalidants comme des douleurs d’origine nerveuses résistantes aux traitements, de symptômes liés aux cancers avancés ou de situations palliatives. Le médecin qui prescrit est bien évidemment formé et assure le suivi du patient. Les résultats sont attendus pour septembre 2023.
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