Le test de la balle de tennis, un bon indicateur de sa santé globale

Un test simple serait révélateur de l'état de santé général. Il consiste à évaluer la force qu’on a pour saisir quelque chose et le serrer. C’est ce qu’on appelle la force de préhension. Elle dépend des muscles de nos épaules, de nos bras et de nos mains. Pour avoir une idée de sa poigne, il suffit de prendre une balle de tennis ou une balle antistress. On s’assoit et on la serre aussi longtemps que possible jusqu’à ce que notre prise commence à faiblir.

On peut dire qu’on a une bonne poigne quand on peut serrer la balle aussi fort que possible pendant 15 à 30 secondes. "C’est une bonne norme à atteindre", a déclaré la semaine dernière à la BBC Joshua Davidson, un chercheur en physiologie à l’Université de Derby, en Angleterre. Noter combien de temps on peut tenir permet de suivre l’évolution de sa force de préhension. Elle est maximale entre 30 et 40 ans, puis elle baisse avec l’âge, mais ce phénomène peut être ralenti par un mode de vie sain et actif.

C’est un indicateur de notre forme physique. L’ancien joueur de tennis Yannick Noah qui s’était fait tester, avait pulvérisé les records avec une force de préhension de 90 kilos, alors que la moyenne pour les hommes est de 45 kilos. Elle est de 30 kilos pour les femmes. La force de préhension peut être mesurée en kilos avec un dynamomètre. 45 kilos, ça veut dire que la main peut exercer une pression de 45 kilos pour serrer quelque chose.

Mais tout le monde n’a pas un dynamomètre à la maison, c’est pour cela que le test de la balle de tennis est intéressant. La poigne qu’on a est révélatrice de notre condition physique, mais aussi de notre santé générale.

Pourquoi c'est un indicateur fiable ?

Elle a été mise en corrélation avec beaucoup de facteurs de santé, la force globale, la densité osseuse, les capacités d’équilibre… Des études ont montré qu’une force de préhension faible ou qui diminue était associée à un risque de mortalité augmenté, toutes causes confondues, y compris de maladies cardiaques. A l’inverse, garder une force de préhension correcte pour son âge signifierait qu’on vieillit bien et qu’on a plus de chances de vivre longtemps.

Est-ce vraiment un indicateur fiable ? Oui, et pour certains chercheurs, ce serait même un indicateur plus pertinent que la pression artérielle pour évaluer le risque de mortalité cardiovasculaire. La force de préhension reflète la force qu’on a dans les mains, mais aussi celle qu’on a dans tout le corps. Or, un bon état musculaire est un indicateur important de bonne santé. Nos muscles ne servent pas seulement à nous faire bouger. Ils sont notamment essentiels au bon fonctionnement de notre métabolisme.

À l’inverse, la masse musculaire peut être impactée par de nombreuses maladies comme les cancers, les maladies respiratoires, cardiovasculaires… Cela explique pourquoi la santé peut vraiment se sentir à la force de la main.

Cela peut paraître étonnant à une époque où des examens de plus en plus sophistiqués peuvent être proposés pour évaluer sa longévité. Pourtant, des tests simples et peu coûteux sont très efficaces. C’est le cas du test de la balle de tennis mais aussi du test de l’escalier pour évaluer sa santé cardiaque.