Voilà un sujet délicat et qui fait partie du débat dans la campagne présidentielle : vos droits de succession. Vous êtes souvent mal informés alors on va tenter de vous éclaircir sur ce sujet ce samedi. Une fois la succession ouverte, les héritiers doivent faire savoir dans les quatre mois s'ils acceptent ou non les biens laissés par le défunt. Dès lors, trois choix s'offrent à chacun d'eux : l'acceptation pure et simple, l'acceptation à concurrence de l'actif net, et la renonciation.
Concernant l'acceptation pure et simple, elle signifie que l'héritier accepte de recevoir sa part, ce sera à charge pour lui de payer les dettes du défunt à la hauteur de ses droits. C'est à dire que l'héritier, qui percevrait 50% de l'héritage du défunt, devra également payer 50% de ses dettes s'il a des dettes, évidemment. Tant pis pour lui, si la succession ne suffit pas, il devra payer la différence. Cette acceptation peut être soit tacite, l'héritier prend de lui même possession des biens, soit explicite si elle est notifiée par une lettre envoyée au notaire. Attention, une fois la succession acceptée, vous ne pourrez plus revenir en arrière.
Ce n'est pas toujours facile de savoir si la succession est bénéficiaire ou non. En cas de doute, le mieux est d'opter pour l'acceptation à concurrence de l'actif net. L'héritier est alors assuré de ne pas avoir à engager son argent personnel, puisqu'il n'est obligé de payer les dettes du défunt qu'à la hauteur des biens reçus.
Rassurante, cette formule exige néanmoins une procédure lourde et coûteuse, avec notamment la réalisation d'un inventaire complet par un notaire. Notez bien que si l'héritier qui fait ce choix constate ensuite que la succession est bénéficiaire, il peut décider de l'accepter purement et simplement.
On peut aussi renoncer à une succession dans deux cas de figure : pour échapper au paiement des dettes du défunt lorsque la succession est déficitaire ou comme la loi l'autorise, pour permettre à un proche d'hériter à sa place ou de toucher plus de sa part s'il est déjà l'héritier. La renonciation doit être déclarée au greffe du tribunal. Tant que la succession n'a pas été acceptée par un autre héritier, le renonçant peut se raviser pendant une période de dix ans à peu près, mais il n'aura alors plus d'autre choix que l'acceptation pure et simple.
Pour ce qui est des actes autorisés pendant la période de successio