Dans le nouvel épisode de "Symptômes", le jeune médecin généraliste Walid Mekeddem raconte le jour où une jeune fille de vingt ans soudainement atteinte de troubles de l'équilibre et de sensibilité à la jambe, est venue le consulter accompagnée de sa mère.
Lors de la consultation, le comportement de la patiente l'interpelle. La jeune femme se confie peu sur son état et laisse même à sa mère, le soin d'expliquer ses symptômes. "J'ai l'habitude des personnes qui sont parfois fermées sur certains sujets, qui n'osent pas trop en parler. Parfois parce que c'est un peu tabou ou parce derrière, il y'a quelque chose qu'on n'a pas envie d'évoquer", explique Walid Mekeddem dans Symptômes.
Difficultés à marcher et insensibilité du pied… Le tableau clinique interroge le jeune médecin remplaçant, d'autant plus que la patiente est arrivée sans troubles physiques visibles. Face aux manques d'éléments, le docteur lui fait passer des tests pour approfondir et éclaircir ses symptômes.
Il faut toujours se poser des questions, s'il n'y a pas quelque chose d'autre derrière
Walid Mekeddem
"Je la mets debout, pieds joints, les yeux fermés et j'essaie de voir si elle maintient la position. Et en faisant cette manœuvre, effectivement, elle tangue d'un côté", se souvient-il. Le docteur vérifie à ce moment la sensibilité des membres de la jeune patiente, qui ne sent plus grand chose sur la moitié de ses jambes.
"Vu le contexte et le jeune âge, à ce moment-là, il n'y a pas grand chose qui me fait tilt." Neuropathie, sclérose en plaques ou syndrome de Guillain-Barré… Dans la tête du docteur, les questionnements s'enchaînent et pour vérifier ces thèses, il l'envoie passer des examens neurologiques.
Les jours suivants, il apprend que l'état de la patiente ne s'est pas amélioré. Au contraire, les troubles se sont intensifiés. Le docteur Mekeddem craint alors une situation d'urgence et décide de la faire hospitaliser sans plus tarder.
Sans nouvelles de sa patiente, Walid décide de contacter la mère de la jeune fille. Au téléphone, le médecin apprend finalement la vraie raison des troubles de la jeune femme, et la surprise est totale : "elle me dit que sa fille consommait énormément de protoxyde d'azote", s'étonne-t-il encore.
Majoritairement consommé dans des cadres festifs, le protoxyde d'azote, appelé aussi gaz hilarant, crée rapidement une dépendance. Au quotidien, la consommation de ce gaz toxique est dangereuse et les séquelles peuvent être graves, voire irréversibles. Malheureusement, les jeunes qui en consomment ignorent souvent ses effets nocifs sur le corps humain. C'est pour cette raison que Walid Mekeddem a choisi de raconter cette histoire dans le podcast "Symptômes".
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