Endométriose : pourquoi ce test salivaire ouvre la voie à un diagnostic plus rapide

Cette maladie touche une femme sur dix. Commençons par rappeler ce qu'est l'endométriose. L'utérus est tapissé d'une couche de cellules appelée endomètre. Dans le cas de l'endométriose, des cellules de cet endomètre migrent en dehors de l'utérus, se retrouvant sur les ovaires, les trompes de Fallope, la vessie, ou encore l'intestin, provoquant des symptômes variés.

Pendant les règles, le sang, contenant des cellules de l'endomètre, s'écoule du vagin vers l'extérieur. Pour faciliter cet écoulement, l'utérus se contracte, mais ces contractions entraînent aussi un reflux de sang vers le haut, notamment vers les trompes. Ce sang, contenant des cellules de l'endomètre, peut alors se déposer sur les ovaires ou dans la cavité abdominale en traversant une membrane appelée le péritoine, ce qui peut atteindre l'intestin, entre autres organes.

Pourquoi ces cellules causent-elles des douleurs ?

Il existe plusieurs hypothèses. Il semblerait que dans certains cas, notre système immunitaire ne parvienne pas à éliminer ces cellules. Le problème est que ces cellules, même en dehors de l'utérus, réagissent aux variations hormonales, gonflent et provoquent des douleurs selon leur localisation.

Outre la douleur pendant les règles, d'autres symptômes peuvent apparaitre : douleurs durant les rapports sexuels, en urinant, ou au niveau du nombril et de l'estomac. Le diagnostic peut prendre jusqu'à 7 ans.

Un test salivaire prometteur

C'est dans ce contexte que le test salivaire entre en jeu. Ce test consiste simplement à prélever un échantillon de salive. Actuellement, le diagnostic repose sur des échographies ou des IRM, mais ces examens doivent être réalisés par des radiologues spécialisés dans l'endométriose. Le test salivaire est disponible dans le cadre d'une étude clinique pour les femmes âgées de 18 à 43 ans présentant des symptômes pour lesquels l'échographie ou l'IRM n'ont pas permis d'établir un diagnostic. Ce test doit être prescrit par un gynécologue exerçant dans l'un des 80 établissements de santé désignés par le ministère de la Santé.

Peut-être que demain, diagnostiquer l'endométriose sera aussi simple que détecter une grippe. C'est en tout cas une avancée en attendant des traitements plus efficaces !