Le dépistage est très important pour lutter contre le cancer du sein. Le pronostic est meilleur lorsque ce dernier est pris en charge tôt. On encourage les femmes de 50 à 74 ans à faire une mammographie tous les deux ans. Cela permet de détecter de façon précoce les cancers et d’améliorer leur prise en charge.
Et, dès l’âge de 25 ans, on recommande aux femmes de faire pratiquer par leur médecin ou leur gynécologue un examen clinique des seins une fois par an. En parallèle et en complément, on incite également les femmes à surveiller par elles-mêmes leurs seins. L’autopalpation que l’on peut faire durant toute sa vie adulte ne remplace pas un examen médical. Au contraire, elle doit amener à consulter si on sent que quelque chose n’est pas normal.
Elle permet de détecter une anomalie, de percevoir un changement inhabituel. Ça peut être une boule dans le sein ou l’aisselle, une rougeur, un aspect de peau d’orange d’un sein, une rétraction du mamelon ou de l’aréole, un écoulement… Selon la docteure Ségolène Puechlong, médecin généraliste et cheffe du service de Médecine Générale chez Livi, "le fait d’examiner ses seins régulièrement permet de se créer un référentiel, d’être plus à même de déceler des changements et de consulter plus rapidement."
Certaines femmes doivent combattre leur peur de trouver quelque chose d’anormal en s’examinant. Mais précisons qu’il ne s’agit pas de s’auto-diagnostiquer. Au contraire, au moindre doute, ça doit amener à consulter son médecin traitant ou son gynécologue. Tout changement ou toute grosseur ne signifie pas automatiquement cancer. Beaucoup de modifications sont liées aux cycles, à l’activité hormonale. Donc consulter permet de se rassurer ou, si un cancer est diagnostiqué, de le traiter plus tôt et de faciliter sa prise en charge.
Souvent, on recommande l’autopalpation tous les mois. Pourtant, aucune étude n’a montré le bénéfice de cette fréquence. Il n’y a aucune preuve qu’un contrôle mensuel réduit le taux de mortalité du cancer du sein. La docteure Ségolène Puechlong estime qu’il faut individualiser la fréquence. Pour certaines femmes, cela pourra être un rendez-vous mensuel. Mais pour celles qui redoutent l’auto-palpation, il peut être préférable de l’espacer. Le but de cet auto-examen n’est pas d’engendrer de fortes anxiétés.
Il faut réaliser l'autopalpation après les règles ou à une date fixe quand on est ménopausée. Après avoir examiné ses seins, on les palpe du bout de trois doigts - l’index, le majeur et l’annulaire - en faisant de petits cercles sur tout le sein sans oublier de remonter jusqu’à l’aisselle. Sur Internet, on trouve de nombreux tutos pour bien pratiquer l’autopalpation.
Mais ce qu’il faut surtout retenir, au-delà de l’autopalpation en elle-même, c’est l’importance de bien connaître ses seins, de savoir à quoi ils ressemblent normalement pour se rendre plus facilement compte d’une anomalie et consulter.
En somme, il est conseillé aux femmes d’être vigilantes face aux changements inhabituels de leurs seins, qu’elles procèdent ou non à l’autopalpation.
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