Saviez-vous que des millions d’euros dorment dans vos salles de bains ? Selon une évaluation de la Cour des comptes publiée jeudi 4 septembre 2025, les médicaments prescrits en ville mais non consommés représentent chaque année en France entre 561 millions et 1,7 milliard d’euros. Un chiffre vertigineux qui pousse l’institution à traquer ces prescriptions “par précaution” ou ces boîtes entamées qui s’accumulent dans nos armoires.
Première bonne pratique pour désencombrer vos placards : rapporter à votre pharmacie les médicaments périmés ou non consommés, comme le rappelait le Dr Michel Cymes lors de ses chroniques sur RTL. Ces produits ne doivent en effet en aucun cas finir dans la poubelle, l’évier ou les toilettes. Car, inévitablement, ils se retrouveraient dans les stations d’épuration, les rivières et, à long terme, dans les nappes phréatiques. Ils devront toutefois, avant d'être ramenés, être débarrassés de leurs emballages.
Quant à leur consommation après la date de péremption, elle peut parfois être envisagée en cas de besoin. La plupart des médicaments "sont alors légèrement moins efficaces, mais sans danger majeur" assurait le docteur au micro de RTL. Prudence toutefois : certains antibiotiques, notamment ceux de la famille des tétracyclines, peuvent se dégrader et libérer des composés toxiques pour l’organisme.
Une solution avancée par la Cour des comptes, pour lutter contre ce gâchis, serait la vente des médicaments à l’unité. “Enfin !” s’exclamait une auditrice sur RTL midi, ce vendredi 5 septembre : “Je suis infirmière libérale, et je peux vous dire que dans certaines pharmacies personnelles, il y a des succursales d’hôpitaux.”
Cette proposition n’est pourtant pas nouvelle. En 2017, elle avait déjà été présentée comme une promesse de campagne du candidat Macron, qui la qualifiait alors d’“impératif sanitaire, nécessité économique et évidence environnementale”. Mais depuis, on n'a peu avancé sur la question.
Certes, la mesure autorisant la vente à l’unité a bien été adoptée en 2022, mais sans caractère contraignant. Elle ne s’applique obligatoirement qu’en cas de pénurie, comme lors de l’hiver 2023, lorsque les stocks d’antibiotiques avaient atteint des niveaux critiques.
Un statu quo qui arrange, pour l’heure, de nombreux pharmaciens. L’un d’eux, interrogé par RTL ce 5 septembre, soulignait la difficulté de mettre en œuvre cette délivrance à l’unité : “Ça nous demanderait de déconditionner toutes les boîtes que nous recevons et de les préparer en piluliers. Le temps de délivrance serait rallongé.” Selon lui, cela impliquerait de fait l’embauche d’un nouveau salarié, donc des frais supplémentaires pour la pharmacie.
Résultat, en 2022 Les syndicats d'officines ont estimé que seules 0.1 % des prescriptions avait été délivrées à l'unité.
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