Décriée au début de l'épidémie de Covid-19 après que le gouvernement britannique l'avait d'abord adoptée, la stratégie de l'immunité collective refait parler d'elle, lundi 21 septembre au matin : d'après Gabriel Attal, elle ne fait pas partie des leviers activés par l'exécutif français pour venir à bout de la maladie.
Interrogé par France Inter, le porte-parole a d'abord détaillé les "quatre piliers" sur lesquels s'appuie la France pour combattre le coronavirus. "Il y a la prévention avec les gestes barrière, (...) ensuite il y a la stratégie de tests : tester, alerter, protéger", a expliqué le ministre, précisant que c'est que "c'est pour ça qu'on développe nos capacités pour identifier ceux qui sont malades et leur permettre de se protéger et de protéger les autres."
"Après, quand on constate dans certains territoires que le virus continue à circuler fortement, il y a des mesures de restrictions qui peuvent être prises au niveau local, c'est ce qu'on a vu encore la semaine dernière à Lyon ou à Nice", a précisé Gabriel Attal.
J'entends parfois des critiques sur la stratégie
Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement
Le "dernier pilier" de la stratégie de l'exécutif est, enfin, "la protection absolue des personnes vulnérables, notamment les personnes âgées, les inviter à, entre guillemets, prendre le moins de risques possible et inviter leurs familles à prendre le moins de risques possible", a poursuivi le porte-parole du gouvernement. "Ca permet de résumer ce qu'on fait parce que parfois j'entends des critiques sur 'quelle est la stratégie'", a-t-il aussi indiqué.
Quid, alors, de l'immunité collective, qui consiste à laisser une partie de la population s'infecter au virus ? "On ne mise pas dessus, ce qu'on veut, c'est que le virus circule le moins possible", a rappelé Gabriel Attal au micro de France Inter.