Le seuil du millier de cas de coronavirus a été dépassé en France, le dernier bilan fait état de 19 morts. "J'ai déjà été confronté à des crises sanitaires, mais de cette envergure, une crise sanitaire qui vient désorganiser l'hôpital, qui fait appel à nos ressources les plus profondes, puisqu'on rappelle du personnel, puisqu'on fait intervenir des internes, des étudiants hospitaliers...Non, c'est la première fois que je vis le début de cette crise, parce qu'on en est quand même au début", témoigne Fred Adnet, chef du service des urgences à l’hôpital Avicenne de Bobigny, en Seine-Saint-Denis et directeur du SAMU de ce département.
Pour ce médecin, "c'est une situation assez déstabilisante, très prenante et, on va dire, un petit peu inquiétante quand même." Fred Adnet se dit "clairement inquiet. C'est une épidémie qui a quand même un taux de mortalité qui est supérieur à celui de la grippe, c'est une épidémie qui va intéresser probablement beaucoup de citoyens et qui va avoir probablement un impact majeur sur nos structures hospitalières."
L'hôpital se prépare, "mais est-ce qu'on est prêt ? Ça, on va le savoir dans un proche avenir." Pour lui, le coronavirus est un "véritable défi, un défi organisationnel, un défi aussi sur les traitements puisque c'est une épidémie pour laquelle on n'a pas de traitement". Avec le coronavirus, les médecins procèdent ainsi à un traitement symptomatique. D'après Fred Adnet, dans la société française, "l'inquiétude est légitime."
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