C'est "la première maladie grave et transmissible à avoir émergé en ce XXIe siècle", selon l'Institut Pasteur. Le SRAS, syndrome respiratoire aigu sévère, est souvent mis en perspective avec l'actuelle épidémie de coronavirus, qui frappe le monde. Le SRAS avait fait à l'époque de l'épidémie, en 2002-2003, 774 morts.
Le SRAS a émergé fin 2002 dans le sud de la Chine, transmis de la chauve-souris à l'homme par la civette, un mammifère sauvage vendu vivant sur des marchés chinois pour sa viande. Il s'est avéré redoutablement contagieux, provoquant des pneumonies aiguës parfois mortelles.
À partir du printemps 2003, il a provoqué une véritable psychose en Asie. Le SRAS s'est propagé dans une trentaine de pays, mais avec un bilan limité, la Chine et Hong Kong concentrant 80% des victimes. Le 12 mars 2003, l'OMS a déclenché une alerte mondiale au SRAS, ce qu'elle a fait le 30 janvier dernier pour le coronavirus.
Comme l'explique l'Institut Pasteur, "le SRAS se transmet d'homme à homme par l'air". Il s'agit d'un coronavirus, famille de virus identique à l'épidémie actuelle. Le taux de mortalité a été évalué par l'OMS à 1 % pour l'ensemble de la population, et a plus de 50% pour les plus de 65 ans. Le coronavirus actuel, selon Christophe d'Enfert, professeur à l'Institut Pasteur, est plutôt de 2 à 3% chez les personnes ayant des symptômes sévères.
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