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Coronavirus : où en est-on dans les traitements ? Michel Cymes fait le point

Cela fait des semaines que l'on entend parler d'essais autour d'un certain nombre de médicaments contre le coronavirus. Michel Cymes fait le point sur les différentes options actuellement testées.

Coronavirus : où en est-on dans les traitements ? Michel Cymes fait le point
Coronavirus : où en est-on dans les traitements ? Michel Cymes fait le point
Crédit : JOE RAEDLE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
Coronavirus : où en est-on dans les traitements ? Michel Cymes fait le point
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Michel Cymes - édité par Marie Gingault

On aimerait bien que l'un de ces médicaments soit efficace. D'abord une précision, on n'est jamais allé aussi vite pour donner les autorisations pour faire des essais sur l'homme. Certes, il y a urgence, mais ça prouve que tout peut être accéléré, même au niveau des plus hautes instances. Il s'agit peut-être d'une leçon à retenir pour l'après Covid.


Il y a plusieurs essais en cours actuellement, en France, mais aussi dans le monde entier. On ne va pas les détailler, mais juste s'intéresser aux stratégies thérapeutiques. Par exemple le plus logique : on essaie de neutraliser le virus, pour cela, on teste des antiviraux

Il y en a plusieurs testés séparément ou en association, il s'agit du fameux essai Discovery. C'est dans cette catégorie que l'on place notamment l'hydroxychloroquine. Et puis il y a un antiviral qui devrait être testé chez l'Homme, un antiviral qui s'est montré efficace contre des virus très proche de ce corona, vous en avez peut-être entendu parler, c'est le SRAS et le Mers. Tous ces médicaments passent par la circulation générale

Autre stratégie, puisque la maladie et les complications sont pulmonaires, il s'agit d'attaquer le virus où il se trouve. Et pour ça, on parle d'un médicament utilisé dans certaines formes d'asthme, qui serait pulvérisé dans les bronches comme le font les asthmatiques avec leurs médicaments habituels. Il s'agit d'un essai coréen.

Le ver marin

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Ce sont ces vers qui plongent la tête dans le sable à marée basse, laissant des petits serpentins de sable à la surface. Ils arrivent à survivre sans respirer durant des heures grâce à une hémoglobine de compétition qui se charge de beaucoup plus d'oxygène que la nôtre. 

Cet essai avait démarré pour des malades gravement touchés par la détresse respiratoire, puisque chez eux, les poumons ne jouent plus leur rôle. Hélas, l'essai vient d'être interrompu car le laboratoire avait oublié de mentionner une étude dans laquelle cela s'était mal passé pendant les essais sur l'animal. 

Le plasma de personnes qui ont été malades et qui sont guéries

Autre stratégie : se servir de ceux qui sont guéris. Le principe est simple, les personnes qui ont guéries du Covid-19 ont des anticorps, du fait que leur organisme ait été en contact avec le virus, et se soit défendu. On va alors leur prendre leurs anticorps, les injecter à une personne malade, comme ça le travail sera fait en partie. 

Alors bien sûr, c'est très malin, surtout qu'il n'y a pas d'incompatibilité sanguine, car on prend le plasma, dans lequel il n'y a pas de globule. Malin certes, mais pas simple à mettre en pratique. L'essai est en cours en France et en Allemagne. 

Lutter contre l'orage inflammatoire

On rappelle que chez les personnes hospitalisées en réanimation, donc dans un état grave, le problème ce n'est plus le virus mais l'emballement de notre système de défense, qui crée une terrible inflammation qui finit par détruire les poumons. C'est contre cet orage inflammatoire que l'on essaie de lutter.

Pour se faire, on teste des médicaments dits immunosuppresseurs qui comme leur nom l'indique, essayent de calmer l'inflammation ou la réaction de l'organisme. Cette classe de médicaments, on la donne aux personnes qui ont été transplantées pour que l'organisme n'essaye pas de se débarrasser de ce qu'il considère comme un corps étranger. On anesthésie le système immunitaire. 

Combien de temps cela va prendre ?

Difficile de répondre précisément. Des premiers résultats étaient attendus pour la fin du mois de mars mais cela a été repoussé, alors peut-être fin avril. Mais si on a pu accélérer les autorisations pour les essais, les résultats eux, nécessitent un minimum de temps pour être analysés. Seule certitude, si l'un des médicaments testés s'avérait inutile très vite, le patient ne le recevrait plus. Dans ce domaine, il ne peut y avoir de perte de chances. 

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