Où s’arrête le principe de précaution, où commence la
psychose ? En Chine, l’épidémie de coronavirus dépasse l’ampleur de celle
du SRAS, il y a 17 ans. Plus de 6.000 cas officiels ont été recensés d’après le dernier bilan
des autorités, mais le taux de mortalité reste très inférieur. Une quinzaine de
pays dans le monde sont désormais touchés. Les compagnies aériennes
doivent-elles suspendre leurs vols vers le centre est de la Chine où l’épidémie
est la plus répandue? Marine Le Pen pense que oui.
"Il faut suspendre les vols en provenance des régions
les plus touchées de Chine. Il y a clairement une épidémie qui pour l’instant,
dans sa gravité, est localisée, donc il faut faire en sorte qu’elle ne se
diffuse pas dans le monde entier" estime la présidente du Rassemblement national.
"C’est assez étrange de rapatrier des Français de ces régions-là pour les mettre en quarantaine et de laisser, en revanche, les autres passagers en provenance des mêmes régions aller où ils le souhaitent alors que l’on sait que la période d’incubation de ce coronavirus peut aller jusqu’à 14 jours !" a-t-elle estimé, avant de conclure que ces mesures sont "légitimes, naturelles et raisonnables".
De nombreuses compagnies envisagent hypothèse. Air France, comme la Lufthansa, n’a pas suspendu ses
liaisons. Rappelons que lorsque le SRAS sévissait, la compagnie
nationale n’avait pas arrêté ses désertes sur la Chine mais réduit ses
fréquences en faisant voler ses avions peu remplis avec un personnel en cabine "volontaire" réduit d’un tiers.
United Airlines et Cathay Pacific appliquent cette même ligne de conduite
en revanche, British Airways et Lion Air ont décidé de cesser de voler vers les aéroports
chinois. Des compagnies comme Hong Kong Airlines prennent d’autres précautions comme
le précise Philippe Deva, le frère d’un des pilotes de la compagnie. "Les équipages n’ont pas l’autorisation de
dormir dans les villes chinoises qu’ils desservent. Ils ne sortent pas de leur
avion et par exemple, mon frère a pris de la nourriture à Hong Kong mais ne la
mangera que dans l’avion par précaution", explique-t-il.
En Italie, les passagers qui arrivent de Chine aux aéroports
de Milan et de Rome doivent soumettre un examen-scanner qui vérifie leur
température. En France, les médecins et le personnel de la Croix
Rouge sont présents avec les services d’urgence d’ADP : ils distribuent de la
documentation et sont prêts à répondre à toute question des personnes inquiètes
qui débarquent à Roissy.
Quant aux rapatriements, ils ont commencé au Japon et
aux États-Unis, pour les Français, ce sera demain, jeudi 30 janvier. L’Australie, quant à elle,
envisage d’évacuer ses ressortissants vers une île perdue dans l’océan indien
qui accueille en temps normal des demandeurs d’asile.
Rappelons que le coronavirus a été enregistré dans plusieurs pays, notamment en Europe, aux États-Unis et en Asie. D'après le dernier bilan de l'OMS du 29 janvier, 4 cas ont été enregistrés en France, de même en Allemagne. 5 personnes ont été contaminées aux États-Unis, 2 au Canada, 14 en Thaïlande et 7 en Malaysie. En Chine, où l'épidémie s'accélère, 130 personnes sont mortes et près de 6.000 personnes ont été contaminées.
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