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Coronavirus : Michel Cymes explique ce qu'est un vaccin à ARN Messager

Un certain nombre de Français s'inquiètent des vaccins à ARN messager, qui doivent permettre d'endiguer l'épidémie de Covid-19. Dans sa chronique, Michel Cymes rappelle les principes de cette technique récente.

Illustration d'une vaccination
Crédit : CHANDAN KHANNA / AFP
Coronavirus : Michel Cymes explique ce qu'est un vaccin à ARN Messager
00:03:29
Michel Cymes - édité par Valentin Deleforterie
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ARN est un acronyme derrière lequel se cache l'acide ribonucléique, présent chez tous les êtres vivants et même chez certains virus. Avec l'ARN, la méthode diffère des vaccins traditionnels. Habituellement, un vaccin se conçoit à partir d'un virus qui a par exemple été inactivé. C'est ce qui se passe avec le vaccin contre la grippe, qui nous est proposé chaque année. Concrètement, on injecte le virus entier, mais qui ne peut pas déclencher une maladie avec tous ses antigènes.

Le système immunitaire le reconnaît et le combat, c'est ce qu'on appelle la "réponse immunitaire". Dans le cadre du coronavirus, on ne prend qu'un petit fragment du virus, en l'occurrence de son ARN. On le modifie chimiquement et on l'entoure de nanoparticules de liquide. Cela va permettre à l'ARN d'être protégé, de pénétrer plus facilement dans les cellules. 

Dès qu'il sera décrypté, une réponse immunitaire sera déclenchée. Les laboratoires annoncent des taux d'efficacité qui tournent autour de 95%, ce qui est quand même très rare pour un vaccin.

Plusieurs points sont encore flous

On ne sait toutefois pas précisément combien de temps dure la protection même si Moderna avance que son vaccin produit des anticorps persistant trois mois après la vaccination. Précisons que cette conclusion repose sur une étude limitée à 34 participants. On ne sait pas non plus si les personnes vaccinées pourront transmettre ou non le virus. C'est un point crucial sur lequel il est impossible de répondre clairement. 

Quant à la tolérance au vaccin, on sait qu'il y aura des effets secondaires. Ils seront résiduels, de l'ordre de moins de 5% d'après les premières données fournies par les laboratoires. Il faut également être clair sur la notion d'effet secondaire : si vous vous faites vacciner, que vous avez une rougeur, un petit hématome ou un peu de température le soir même, c'est considéré comme un effet secondaire.

Les chercheurs sont attentifs à toutes les manifestations et réactions consécutives à l'acte vaccinal. Ils notent tout et rapportent tout. D'ailleurs, cette histoire d'effets secondaires potentiels va demander beaucoup de pédagogie. 

Imaginez une personne qui a un foie en mauvais état et qui fait une hépatite. Si cette personne s'est faite vacciner trois semaines avant, vous n'empêcherez pas certains de faire le lien même s'il n'existe pas. Il va donc falloir beaucoup de doigté, de transparence et de sens pédagogique dans les mois qui viennent pour contrer la grande parade des fake news.

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