Confronté à l'"arrêt" d'une partie de ses activités, le secteur de la grande distribution peut demander à bénéficier du chômage partiel pour certains de ses salariés. Élisabeth Borne a cependant assuré dimanche 15 novembre que le gouvernement "vérifiera" que toutes les demandes soient "justifiées".
Lors d'un entretien sur Radio J, la ministre du Travail a observé "que la grande distribution a bien un certain nombre d'activités à l'arrêt, elle a sans doute aussi une baisse de son activité en général." Invitée à commenter la demande de plusieurs enseignes, dont Auchan, Carrefour et Casino, d'avoir recours à cette mesure après la fermeture des rayons non essentiels, Élisabeth Borne déclare préférer "que les salariés soient en activité partielle plutôt que licenciés".
La CGT des hypermarchés Carrefour s'était insurgée vendredi contre cette demande, estimant que le groupe de distribution voulait "profiter de l'aubaine financière pour réaliser des économies substantielles sur le dos des contribuables". "Je le dis aussi aux organisations syndicales de la grande distribution: (...) l'activité partielle ça sert à éviter les licenciements, ça permet de protéger les emplois et les salariés", a fait valoir la ministre.
Pour autant, "je vais rassurer tout le monde : on ne verse pas d'activité partielle à une entreprise si ça n'est pas pleinement justifié", a martelé Élisabeth Borne. "On aura un regard très attentif et des contrôles sur la grande distribution. On vérifiera que les demandes présentées sont justifiées", a-t-elle assuré. "La grande distribution aura ce qui est légitime, et pas plus".
Le gouvernement partage par ailleurs l'objectif de "rouvrir les petits commerces au plus vite", "si les indicateurs sanitaires le permettent", a déclaré la ministre. Pour l'heure, "la situation sanitaire est grave", a-t-elle insisté, "si on permet à chacun d'aller faire ses courses, de faire du shopping, si on voit des rues commerçantes bondées de monde, (...) ça n'aura pas l'effet d'un confinement, ça ne permettra pas de casser la dynamique de l'épidémie".
Interrogée sur la demande de certains commerçants de pouvoir rouvrir dès le vendredi 27 novembre, jour du "black Friday", Élisabeth Borne a indiqué qu'il était trop tôt pour se prononcer, mais a estimé que "ce black Friday, qui ne fait pas partie des traditions culturelles françaises, finit peut-être par prendre un peu trop de place dans nos vies". Cette manifestation commerciale n'est sans doute pas "le meilleur outil pour soutenir le commerce de proximité", a-t-elle estimé.
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