Coronavirus : "Ce n'est pas au travail que l'on se contamine", affirme Élisabeth Borne
INVITÉE RTL - Selon la ministre du Travail, les salariés ne se contaminent pas au bureau, mais lors d'interactions sociales pouvant intervenir lors de la pause déjeuner, par exemple.

"Le télétravail n'est pas facultatif". Élisabeth Borne a insisté ce dimanche 1er novembre sur l'obligation que les entreprises ont du recourir au télétravail, alors que le gouvernement a remis en place le confinement. "Si 100% de vos tâches peuvent être faits à distance, vous devez être en télétravail", a martelé la ministre du Travail, invitée du Grand Jury RTL, Le Figaro, LCI.
En anticipation de la deuxième vague, l'obligation du télétravail n'avait pourtant pas été maintenue après l'été. Faut-il y voir un relâchement du gouvernement ? "Ce n'est pas au travail que l'on se contamine, a répondu Élisabeth Borne. Le protocole national en entreprise est très strict. Dès le 1er septembre, le port du masque était imposé", a-t-elle souligné.
Selon la ministre du Travail, "c'est une chose d'être à son poste de travail et de se retrouver avec ses collègues en marge du travail. Lorsque l'on déjeune, on retire son masque et c'est là que l'on peut se faire contaminer".
On repasse effectivement à fond sur le télétravail
Élisabeth Borne, ministre du Travail
La responsabilité du gouvernement est pointée du doigt par la cheffe du service d'infectiologie de l'hôpital Saint-Antoine à Paris Karine Lacombe. Dans Ouest-France, elle assure que la France "avait les outils mais certains ont été mal appliqués".
Selon elle, "il aurait fallu continuer massivement le télétravail en septembre. À part les grandes compagnies américaines, personne ne l’a fait. Les contaminations dans les entreprises ces deux derniers mois n’ont pas lieu lors du travail lui-même mais lors des pauses déjeuners ou des moments de convivialité", déclarait-elle.
En réponse, Élisabeth Borne met en avant la situation des autres pays européens. "On essaye de faire au mieux (...) On repasse effectivement à fond sur le télétravail", explique-t-elle en soulignant les "avantages du télétravail" mais aussi le cas de certains salariés qui souhaitent se rendre sur leur lieu de travail.
La ministre du Travail incite donc les salariés qui le peuvent à recourir au télétravail cinq jours sur cinq. "En temps normal, cinq jours sur cinq de télétravail, ce n'est pas une bonne formule (...) Il faut faire attention à l'isolement des salariés. Mais dans la période qui vient, on demande le télétravail cinq jour sur cinq", insiste-t-elle.
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