Entre discours politiques et autorités sanitaires, difficile d'y voir clair dans la situation épidémique en France. Le porte-parole du gouvernement a appelé ce mercredi à l'issue d'un Conseil de défense à rester extrêmement vigilant, mais aucune nouvelle mesure n'est à l'ordre du jour.
Dans le même temps, la direction générale du ministère de la Santé alerte les soignants sur une situation jugée préoccupante et la crainte d'une saturation de l'offre de soins. "Depuis un certain temps, on est sur une ligne de crête", explique sur RTL Benjamin Davido, infectiologue à l'hôpital Raymond Poincaré de Garches. "'Les hospitalisations ne diminuent pas réellement et il y a les patients qui n'ont pas le Covid et pour qui il faut trouver des places".
"On est sur une vague qui est extrêmement difficile parce qu'elle est longue, poursuit-il. Aujourd'hui on est à plus de 82.000 morts contre 30.000 pendant la première vague. On voit bien que cette deuxième vague est extrêmement dure, extrêmement longue et extrêmement mortelle".
La vaccination est la seule chose qui nous permettra de sortir de cette crise
Benjamin Davido, infectiologue à l'hôpital Raymond Poincaré de Garches
Pour l'instant, l'arrivée des variants n'a pas eu l'impact si lourd que l'on attendait. "Les mesures sanitaires nous permettent de ralentir l'effet de ces variants, mais on ne sait pas prédire si on va avoir une envolée exponentielle des cas", explique Benjamin Davido, qui espère que le printemps pourrait se révéler favorable à la limitation du virus.
Mais pour l'infectiologue, "la vaccination est la seule chose qui nous permettra de sortir de cette crise. Si l'on regarde Israël, on voit une diminution énorme, moins de 50% de contamination chez les plus de 60 ans, la cible majoritaire. On a un objectif de vacciner 15 à 20 millions de Français qui sont les plus à risque et si on arrive à contenir l'épidémie, on arrivera à la contrôler dans les pays occidentaux".
Mais pour que la vaccination soit efficace, il est nécessaire de restreindre l'épidémie. "Un vaccin est plus efficace quand l'épidémie est contrôlée, assure l'infectiologue. Il ne faut pas être en situation où on vaccine des gens qui vont se contaminer, il faut vacciner et contrôler l'épidémie".
L'arrivée des beaux jours pourrait signifier une amélioration, comme ce fut le cas en 2020, sur le plan des contaminations. "J'ose espérer qu'on puisse avoir le vent dans le dos et qu'il existe une saisonnalité du coronavirus, explique Benjamin Davido, que toute la conjonction de ces efforts va permettre qu'au printemps on retrouve des jours meilleurs".
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