Depuis que le masque a été généralisé en population générale, c'est un peu perturbant pour ceux qui n'ont pas l'habitude. Ce masque a pour vocation d'éviter qu'un postillon n'atterrisse sur notre interlocuteur et ne l'infecte, mais il rend aussi l'échange avec nos interlocuteurs un peu compliqué.
Face à un interlocuteur masqué, impossible d'avoir accès aux gestes non verbaux par exemple. Comme s'il nous manquait une grille de lecture et cela va même plus loin comme l'expliquait Sylvie Chokron, neuropsychologue et qui travaille sur les liens entre la vision et le cerveau. Elle indique que lorsqu'on discute avec quelqu'un, on traite de manière inconsciente des expressions faciales qui se jouent dans un triangle qui relie la bouche aux deux yeux, on mime même les expressions faciales de notre interlocuteur de manière inconsciente et c'est la base de l'empathie.
Des chercheurs ont essayé de savoir la partie du visage que l'on observait le plus pour tenter de savoir ce qu'on ressent de notre interlocuteur. Cela se joue donc dans le triangle. Les chercheurs ont présenté à des volontaires des photos de visage qui mixaient un haut du visage, des yeux joyeux et un bas du visage, la bouche triste. Pour les Japonais, ces visages inspiraient la gaité et pour les Américains la tristesse. D'après les chercheurs, dans un article publié dans Le Monde, les muscles qui entourent les yeux sont plus difficiles à contrôler que ceux de la bouche donc ce sont eux qui traduisent le mieux l'état émotionnel de notre interlocuteur.
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