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            Un infirmier avec un patient en soins palliatifs (illustration).
Crédit : FRED DUFOUR / AFP
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La profession l'attend depuis déjà deux ans. La proposition de loi pour rénover le métier d'infirmier arrive ce lundi 10 mars à l'Assemblée nationale. Ce texte doit étendre les missions de la profession alors que 640.000 infirmiers et infirmières exercent en France. Cette loi permettrait notamment aux infirmiers de faire des prescriptions, de quoi mettre fin à certains non-sens.
Concernant le paracétamol par exemple, qui est aujourd'hui en vente libre mais qui ne peut pas être prescrit par les infirmiers à l'hôpital. "Nous, infirmières, qui avons eu une formation en pharmacologie, on va être obligés de biper l'interne de garde de l'hôpital. Il va nous dire : 'Je vais venir, mais j'ai cinq ou six urgences'. Donc le patient va attendre des heures. C'est vraiment une perte de temps", explique Thierry Amouroux, du syndicat national des professionnels infirmiers.
La mesure permettra donc de soulager les médecins, surtout dans les déserts médicaux. Mais les infirmiers ne pourront pas prescrire tous les médicaments. Une liste précise sera fixée, car l'idée n'est pas de remplacer les médecins, selon Frédéric Valletoux, député Horizon, à l'origine de la proposition de loi. "On ne veut pas organiser une sous-médecine, ce n'est pas du tout l'objet. Il est temps aujourd'hui de conforter le rôle et la place des infirmiers dans le système de santé, pas à la place des médecins, à côté des médecins", assure le député. Le texte prévoit aussi de créer une consultation infirmière ainsi que la notion de diagnostic infirmier.
De manière générale, ce sont tous les contours de la profession qui sont redéfinis. Le cadre juridique n'a pas évolué depuis 50 ans pour les infirmiers. Alors le texte va clarifier leurs missions autour de quatre piliers. La réalisation de soins curatifs et palliatifs d'abord, puis le suivi du parcours des patients, la prévention et la participation à la formation et à la recherche.
Autre mesure phare, la généralisation du statut d'infirmier en pratique avancée qui permet de réaliser davantage d'actes. Ils sont 3.000 aujourd'hui en France et suivent des patients sur un temps plus long, notamment pour des maladies chroniques. Leur pratique se limitait jusqu'à présent aux établissements de santé. Grâce au texte, ils pourront agir dans les services de santé scolaire et dans les structures de protection maternelle et infantile.
La question de la rémunération n'est pas abordée dans le texte présenté à l'Assemblée. Celle-ci est négociée avec l'Assurance maladie en direct et ne dépend pas de la loi. La présidente de la Fédération nationale des Étudiants en Sciences Infirmières, Ilona Denis, demande tout de même une meilleure reconnaissance financière.
"La valorisation financière aujourd'hui est très basse. Cette profession qui est particulièrement éprouvante mérite juste reconnaissance financière à la hauteur des engagements. Il y a énormément de choses qui sont déjà faites par les infirmiers aujourd'hui, mais qui n'ont pas de valorisation financière sur tout l'aspect relationnel", déplore-t-elle. Aujourd'hui, le salaire minimum des infirmiers est fixé à 2.000 euros net par mois environ en début de carrière.
    
    
    
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