Taxe soda : comment cette hausse de prix va impacter la consommation de boissons sucrées
La mise en place de la nouvelle taxe sur les boissons sucrées, effective depuis le 1ᵉʳ mars, a entraîné une augmentation notable des prix en magasin.
La nouvelle taxe soda est entrée en vigueur le 1ᵉʳ mars dernier. Elle entraîne, sur certaines boissons sucrées, une hausse de prix en magasin. Tout est parti du vote du budget de la Sécurité sociale. Un amendement qui était peut-être abstrait sur le moment pour nous consommateurs, mais qui devient bien concret cette semaine avec le doublement de la taxe sur les boissons sucrées.
En rayon, on commence à voir deux choses. D'abord, les nouveaux prix qui arrivent petit à petit sur les bouteilles de Coca-Cola, d'Orangina, de Fanta, de Lipton Ice Tea par exemple. On trouve aussi des affiches sur lesquelles les hypermarchés se dédouanent à l'avance de leurs responsabilités. Ils n'ont qu'une peur, c'est que les clients pensent que les prix augmentent parce qu'eux ont augmenté leurs marges.
Sur une bouteille de Coca-Cola de 1,75 litre, par exemple, le format le plus courant, le prix en rayon va passer de 2 euros à peu près à 2,30 euros. Ça fait 30 centimes de hausse, soit 15% d'inflation. Du jamais-vu. La taxe varie suivant la taille de la bouteille, évidemment, mais aussi en fonction du niveau de sucre. Même les eaux aromatisées qui sont très légèrement sucrées, avec 1% de sucre seulement, c'est-à-dire 10 fois moins que dans un soda, sont taxées, ce sera pour elles entre 5 et 5 centimes de plus par bouteille.
Objectif : baisser la consommation de boissons sucrées
Officiellement, c'est une mesure de santé publique. Officieusement, c'est plutôt une mesure fiscale, parce qu'on connaît déjà à l'avance le rendement de cette nouvelle taxe. Elle doit rapporter, entre 400 et 500 millions d'euros selon la consommation. Le problème, c'est que ces centaines de millions d'euros vont aller directement dans les caisses de l'État, sans être affectés, par exemple, vers des projets d'éducation à l'alimentation ou de lutte contre l'obésité. C'est pour ça que c'est avant tout une mesure fiscale avant d'être une mesure de santé publique.
Cette taxe pourrait bien se révéler efficace, vu l'ampleur de la hausse 15% d'un coup, c'est énorme. Cela va aussi modifier le type de boisson qu'on achète. Les boissons aux édulcorants sont beaucoup moins taxées. Certains consommateurs vont probablement troquer le Coca-Cola standard pour le Coca-Cola zéro, qui est la version sans sucre.
On consommera peut-être moins de sucre, c'est vrai, mais on consommera plus d'édulcorant. Alors, je ne suis pas certain que ce soit une plus grande avancée en santé publique.
