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Comment éviter et soulager le syndrome de l’essuie-glace ?

Connaissez-vous le syndrome de l'essuie-glace ? C'est une douleur qui touche surtout les adeptes de la course à pied, mais qui peut concerner aussi les amateurs de marche rapide, les footballeurs, les cyclistes…. Voici comment le reconnaître et bien le soigner.

Il faut s'échauffer avant chaque course.
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Aline Perraudin

Le syndrome de l'essuie-glace est fréquent chez les sportifs, surtout chez les coureurs et ceux qui pratiquent la marche sportive. Il s’agit d’une douleur de la partie externe du genou qui survient lors d’un effort prolongé. Elle est causée par le tendon d’un muscle fin et allongé qui s’appelle le tenseur du fascia-lata, et qui va du bassin jusque sous le genou. Il va frotter sur l’extrémité basse et externe du fémur, à hauteur du genou, et provoquer une inflammation.

Pourquoi parle-t-on de syndrome de l'essuie-glace ? Lors des mouvements répétés de flexion et d’extension de la jambe, typiques de la course, le tendon glisse sur l’extrémité du fémur en faisant des mouvements d’allers-retours comme un essuie-glace. Si les frottements sont trop importants, cela peut entraîner une compression des tissus et une inflammation de cette zone.

Une douleur qui part au repos mais qui revient

La douleur est plus ou moins forte, elle va de l'inconfort à une sensation de brûlure. Elle est assez typique, car au début, elle survient toujours après la même distance parcourue ou le même temps d’entraînement, par exemple au bout de 30 minutes de course ou de 5 kilomètres parcourus. Ensuite, elle va s’accentuer et peut survenir dans la vie courante en cas de marche prolongée ou lors de montée et de descente d’escaliers. La douleur part au repos, mais le problème n’est pas réglé pour autant car l’inflammation reste latente. La douleur va revenir lors de la séance de sport suivante. Pour s’en débarrasser, il faut donc trouver ce qui génère le syndrome de l’essuie-glace.

Echauffement insuffisant, surentraînement, mauvais matériel...

Qu'est-ce qui peut favoriser le syndrome de l'essuie-glace ? Cela peut être un échauffement insuffisant, un entraînement trop intense. Par exemple, ça arrive quand des coureurs veulent se préparer à un marathon et qu’ils s’entraînent trop ou trop souvent, et sans avoir fait assez de renforcement musculaire. Cela peut venir aussi des chaussures, usées ou pas adaptées à la pratique. Par exemple, vous utilisez des chaussures de running pour faire du tennis. Ou bien le matériel est inadapté : par exemple, ça peut arriver quand on utilise tout un après-midi un vélo de location mal réglé, avec une selle trop basse, une hauteur de cadre qui ne correspond pas à sa morphologie... Enfin, on peut avoir une morphologie qui favorise le syndrome de l’essuie-glace. C’est le cas si on les jambes arquées comme Lucky Luke ou des anomalies  posturales au niveau des pieds.

Différents traitements possibles selon la cause

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"Si on identifié la ou les causes de cette douleur, on va pouvoir agir dessus. Par exemple, en cas de pieds qui ont tendance à tourner vers l’intérieur et de problèmes de posture, on peut adresser la personne à un podologue pour qu’elle ait des semelles orthopédiques correctrices", explique le Dr Victoria Tchaïkovski, médecin du sport. "On peut aussi prescrire des séances de kinésithérapie pour assouplir toute les chaînes externes de la jambe et travailler le renforcement musculaire pour donner de la stabilité au genou, et ainsi diminuer les frottements", dit-elle.

"Il est aussi nécessaire d’adapter l’activité physique
. Si on a mal lorsqu’on court, on peut, par exemple, alterner course et vélo ou bien diminuer la distance ou la vitesse de course. En revanche, l’arrêt sportif total n’est pas conseillé", précise la médecin du sport "car on va perdre de la masse musculaire et la stabilité du genou". Si malgré cela, la douleur persiste, on peut alors envisager des micro-injections sous-cutanées d’antidouleurs ou des infiltrations de corticoïdes sous contrôle échographique.

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