Les Français sont-ils prêts à élire un président LGBT en 2027 ? Gabriel Attal "pense que c'est possible"

Pour Gabriel Attal, les Français sont "ouverts et tolérants". Suffisamment pour envisager d'élire une personnalité LGBT à l'Élysée ? "J'espère", répond dans un sourire l'ancien Premier ministre, dont les ambitions présidentielles ne font guère de doute, dans le documentaire Homos en politique, le dire ou pas, diffusé ce vendredi 24 octobre sur France.tv et mardi 28 octobre sur France 5. 

"Je pense que c'est possible" d'être candidat et ouvertement LGBT, complète-t-il. "Je ne pense pas que ce soit un frein." Sur ce sujet, la France "a extraordinairement progressé", estime l'actuel secrétaire général de Renaissance, lui-même ouvertement homosexuel, interrogé par le journaliste Jean-Baptiste Marteau. 

La vision des Français a effectivement grandement changé ces dernières années : ils ne sont plus que 20% qui trouveraient choquante l'homosexualité d'un président de la République, selon un sondage Ifop pour Fayard réalisé en 2023. C'était 61% en 1981, lors de l'élection du socialiste François Mitterrand. Ou encore 52% en 1997.

Attal, premier Premier ministre ouvertement homosexuel

"Être Français en 2024, c’est pouvoir être Premier ministre en étant ouvertement homosexuel", avait déclaré Gabriel Attal, le 30 janvier 2024, lors de son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale. Il devenait alors le plus jeune Premier ministre de l'histoire de France, mais aussi le premier à assumer son homosexualité.

À lire aussi

gouvernement

Crise politique : à quoi pourrait ressembler un gouvernement avec un Premier ministre de gauche ?

"Quand je prononce cette phrase, je pars du principe que c'est su, je ne l'ai jamais caché, j'en ai déjà parlé dans une émission... ce n'est pas une information", explique l'ancien Premier ministre dans le documentaire. Cependant, Gabriel Attal dit s'être rapidement "rendu compte après que ce n'était pas le cas parce que beaucoup de personnes n'étaient pas au courant, et l'ont appris à cette occasion". 
 
"Je ne crois pas avoir été nommé pour ça mais je suis qui je suis (...) avec ma vie, ma personnalité" a déclaré l'homme politique, parfois visé par des attaques homophobes. "On finit par s'habituer", répond-il à ce sujet. "On n'a pas vraiment le droit de s'en plaindre. Vous avez des Français anonymes qui subissent l'homophobie dans leur vie quotidienne et qui n'ont pas forcement le même entourage que moi, (...) et qui n'ont pas forcément de gens pour prendre leur défense comme c'est le cas pour moi."

À écouter aussi

Le journal RTL

TOUT SAVOIR SUR - Gabriel Attal prépare-t-il (déjà) l'élection présidentielle de 2027 ?

12/11/2024 à 12:08 - 15m43s