Seulement 30 à 40% des Français ont été formés aux gestes de premiers secours. Et certainement encore moins les maîtrisent, car pour cela, il faut répéter la formation au cours de sa vie. Des gestes qui peuvent sauver des vies et que tout le monde peut apprendre. Dès l’âge de 10 ans. Encore trop de personnes ne connaissent même pas les numéros d’urgence. Or, c’est primordial d’alerter les secours : on fait le 15 pour le Samu ou le 18 pour les pompiers, ou encore le 112, le numéro d’appel d’urgence européen.
Pour se former, on peut se tourner vers les pompiers ou des associations agréées comme La Croix-Rouge ou La Protection Civile. A travers ses 260 clubs Cœur et santé, la Fédération française de cardiologie dispense des initiations gratuites aux gestes qui sauvent. On y apprend à faire les gestes de réanimation en cas d’arrêt cardiaque.
Près de 50 000 personnes décèdent, chaque année, d’un arrêt cardiaque, soit 15 fois plus qu’avec les accidents de la route. C’est un vrai problème de santé publique.
Certaines personnes ont peur de ne pas effectuer correctement les bons gestes et à cause de cela, elles sont réticentes à intervenir. Pourtant, la loi du 3 juillet 2020 devrait les rassurer car elle a créé le statut de citoyen sauveteur. Dès lors qu’un citoyen porte secours à une personne en situation de péril grave et imminent, il est exonéré de toute responsabilité civile. Ce statut est protecteur. Le citoyen sauveteur n’est responsable qu’en cas de faute intentionnelle et caractérisée de sa part.
"En cas d’arrêt cardiaque, le pire est de ne rien faire, explique le Pr Gérard Helft, cardiologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière et président de la Fédération française de cardiologie. Chaque minute compte. La séquence 'alerter, masser, défibriller' devrait être connue de tous".
Il faut déjà savoir reconnaître un arrêt cardiaque. Une personne victime d’un arrêt cardiaque perd connaissance. Elle est inconsciente, elle ne réagit pas quand on lui parle, et elle ne respire pas. Inutile de chercher à lui prendre le pouls. La première chose à faire, c’est d’appeler vite les secours.
Une fois les secours appelés, il n’y a pas de temps à perdre, il faut débuter le massage cardiaque. Une minute de gagnée, c’est 10% de chance de survie en plus. "À genoux à côté de la victime, les mains placées l’une sur l’autre au milieu de sa poitrine, les bras tendus, il faut faire des compressions fermes et répétées sur le thorax, précise le cardiologue. On peut se faire guider par les services de secours en mettant son téléphone sur haut-parleur".
On continue jusqu’à ce qu’un défibrillateur, amené par une autre personne, soit disponible, ou jusqu’à l’arrivée des secours. Utiliser un défibrillateur est assez simple, il donne les consignes à suivre. Il ne représente aucun danger pour la victime ni pour l’utilisateur. Sept fois sur dix, les arrêts cardiaques surviennent devant un témoin, un proche ou un passant. Si tous les témoins d’arrêts cardiaques savaient pratiquer le massage cardiaque et utiliser un défibrillateur, près de 5 fois plus de personnes pourraient être sauvées.
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