Le sucre est omniprésent dans notre alimentation. Et c’est un ingrédient plus complexe qu’il n’y paraît. On peut dire qu’il s’agit d’une substance psychoactive car lorsqu’on consomme du sucre, notre cerveau libère de la dopamine, un neurotransmetteur qui induit une sensation de plaisir immédiat. Le mécanisme est identique à celui activé par les drogues, comme la nicotine, l’alcool, le cannabis et la cocaïne.
Peut-on dire que le sucre agit comme une drogue ? Ce n’est pas si simple, même si on peut avoir une forte appétence au sucre. Comme le souligne le Pr Amine Benyamina, psychiatre addictologue, auteur du livre Addictions. Manuel de premier secours (éditions Marabout), on peut considérer que le sucre a un potentiel addictif.
Certains consommateurs peuvent avoir des cravings, c’est-à-dire des pulsions incontrôlables pour le sucre. Cependant, le sucre ne coche pas toutes les cases d’une drogue. À l’arrêt, il ne provoque pas de symptômes de manque sévères. Surtout, contrairement aux drogues, il a une valeur énergétique et biologique. Il est essentiel à notre survie.
Pour cette raison, vouloir l’éliminer complètement de son alimentation est irréaliste. Le sucre, c’est un carburant pour toutes nos cellules. En fonction de nos dépenses énergétiques, notre organisme consomme chaque jour environ 300 à 500 grammes de glucose. Notre cerveau en utilise environ 20%.
On ne peut pas se passer de sucre. En revanche, il est préférable qu’il soit apporté par des glucides complexes, qu’on retrouve dans les féculents, comme les pâtes, le pain, les pommes de terre, les légumes secs…
Et on a intérêt à limiter les produits sucrés. Ce n’est pas lié à la question de l’addiction, mais à la nocivité de l’excès de sucre dans l’organisme. Il a bien été démontré que l’abus de sucre est mauvais pour la santé, qu’il favorise le surpoids, le diabète de type 2, les pathologies cardiovasculaires…
On a donc intérêt à limiter les sucres simples, assimilés rapidement, comme les pâtisseries, les barres céréales, les biscuits, les sodas, les jus de fruits. Il faut aussi se méfier des produits transformés. Près de 80% des d’entre eux contiennent des ingrédients sucrés. Il y a des sucres cachés partout, même dans les produits salés, soupes industrielles, biscuits apéritifs, charcuteries…
Déjà, on peut se demander pourquoi on en consomme. Est-ce par faim, par envie, ou pour se réconforter, pour calmer une anxiété, combler un vide ? Dans ces derniers cas, le sucre sert à réguler ses émotions et ses pensées. Si c’est occasionnel, ce n’est pas un problème, mais cela le devient si c’est très fréquent.
Le psychiatre conseille d’identifier ses facteurs de stress dans son environnement personnel et professionnel pour essayer de les modifier. Et pour contourner ses envies de sucre, le spécialiste encourage à pratiquer une technique de relaxation ou à faire du sport, à marcher… L’activité physique stimule aussi au niveau du cerveau la production de dopamine et de sérotonine. C’est pour cela qu’après avoir bougé, on se sent généralement mieux.
Et si vraiment, on n’arrive pas à gérer seul son mal-être, il ne faut pas hésiter à en parler à un médecin ou à un psychologue.
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