Yaël Braun-Pivet Première ministre ? "S'il fallait assurer cette mission, je ne rechignerais pas", annonce-t-elle sur RTL

Le gouvernement de François Bayrou est devenu, le 8 septembre dernier, le premier de l'histoire de la Ve République à tomber à la suite d'un vote de confiance. Invitée au micro de Thomas Sotto sur RTL ce mardi 9 septembre, la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet reconnaît qu'elle "regrette" ce vote de confiance. "François Bayrou n'a pas réussi à emporter l'adhésion des Parlementaires, déplore-t-elle. Rien n'est réglé aujourd'hui, on ne peut que le déplorer".

"Les Français ont raison d'être affligés par le spectacle qu'on leur offre", déplore-t-elle, tout en assurant qu'une "dissolution ne résoudra strictement rien". Si elle reconnaît s'être entretenue avec le chef de l'État, Yaël Braun-Pivet assure qu'il n'a pas été question d'une nouvelle dissolution de l'Assemblée.

La présidente de l'Assemblée nationale estime d'ailleurs qu'il est possible de présenter un budget dans les temps. "J'entends qu'il n'y aura pas de budget, etc. Ce n'est pas vrai. On peut déposer la copie budgétaire jusqu'au 7 octobre à l'Assemblée nationale et il faut la débattre. Un nouveau Premier ministre avec un gouvernement aurait le temps d'aller chercher un compromis sur cette copie budgétaire pour pouvoir avoir un budget qui serait débattu à l'Assemblée nationale, ce que je souhaite, puis voter pour pouvoir offrir un budget aux Français. Nous sommes tous responsables et donc je crois que cette voie est possible, mais il faut effectivement aller vite et chercher la voie du compromis avec chacun, en tout cas avec tous ceux qui le souhaitent".

J'ai montré, dans toute ma courte carrière politique, que je prenais des risques. Donc si d'aventure il fallait assumer cette mission-là, évidemment je ne rechignerais pas, mais c'est le choix du président de la République.

Yaël Braun-Pivet, le 9 septembre 2025 sur RTL

"Je plaide pour ce pacte avec des projets bien définis depuis très longtemps, précise-t-elle. Je suis très heureuse que tout le monde se rallie à cette position que je défends depuis des semaines et depuis des mois. Donc, mettons-nous au travail. Je reçois tout à l'heure à 9h30 à l'Assemblée nationale l'ensemble des présidents de groupe. Nous discuterons de cela et du fonctionnement de l'Assemblée nationale. Il n'y a pas une minute à perdre pour essayer de se mettre d'accord sur ce pacte de responsabilité et de stabilité".

Incarnera-t-elle cette nouvelle dynamique à Matignon ? "Je ne rechigne jamais devant les obstacles, devant la difficulté, assure Yaêl Braun-Pivet. J'ai montré, dans toute ma courte carrière politique, que je prenais des risques. Donc si d'aventure il fallait assumer cette mission-là, évidemment je ne rechignerais pas, mais c'est le choix du président de la République".

"Quelle que soit la place qui est la mienne, conclut-elle, je serai toujours là pour œuvrer pour la stabilité, pour l'intérêt des Français. C'est comme ça que je vois mon engagement politique".